Au moins 16 des 19 centrales nucléaires de l'Hexagone ont voté la grève pour jeudi, 8e journée de mobilisation contre le projet de loi travail, a indiqué mercredi soir la CGT. "Dans toutes les centrales où la CGT est majoritaire, soit 16 sur 19, il y a eu des assemblées générales et la grève a été votée", a affirmé à l'AFP un porte-parole de la CGT Energie. Pour autant, "cela ne veut pas dire qu'il y aura des baisses de charge", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, selon ce porte-parole, trois centrales thermiques sont déjà à l'arrêt: Cordemais (Loire-Atlantique), Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Porcheville (Yvelynes). Un porte-parole de Force ouvrière a lui indiqué ne pas avoir de décompte.
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FO se lance dans la bataille. La fédération FO Energie et Mines a annoncé mercredi "s'associer" aux journées de grèves et de manifestations prévues jeudi et le 14 juin contre le projet de loi travail. Elle a "proposé aux électriciens et gaziers de marquer encore plus ouvertement leur demande de retrait de la loi" et de "mettre en débat" lors d'assemblées générales "les modalités d'actions".
La fédération CGT Mines-Energie, première force syndicale du secteur, avait déjà appelé la veille à un mouvement "le plus fort possible" dans le secteur. Chez EDF, les taux de grévistes pour les différentes journées de mobilisation contre la loi travail vont de 2% à 17%, selon les chiffres fournis par l'entreprise, le plus fort taux ayant été enregistré le 31 mars.