Vitesse 80 km/h 1:26
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Le président du conseil départemental de Haute-Marne, Nicolas Lacroix, a expliqué jeudi matin sur Europe 1 pourquoi son département avait fait le choix de revenir aux 90 km/h sur certaines routes secondaires. Il annonce un coût de 100.000 euros pour l'achat et la pose des panneaux sur 476 km de routes.
INTERVIEW

Ils avaient été remisés au placard le 1er janvier 2018 avec l'abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes départementales de tout le pays : jeudi matin, les panneaux 90 km/h ont fait leur retour pour la première fois sur certains tronçons des routes départementales de la Haute-Marne. Nicolas Lacroix, le président Les Républicains du conseil départemental, a expliqué au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1 ce choix de revenir à une limitation critiquée par plusieurs associations impliquées dans la prévention routière.

"C'est fait depuis ce matin (jeudi)" : le automobilistes vont pouvoir rouler jusqu'à 90 km/h sur "476 km de routes", soit "15 axes structurants qui supportent plus de 80% des déplacements des Haut-Marnais", indique Nicolas Lacroix sur notre antenne. "Le législateur m'a laissé la possibilité de le faire, j'ai saisi la balle au bond et on y travaille depuis huit mois avec des experts en matière de sécurité", défend-il. Repasser aux 90 km/h est possible depuis la promulgation, fin décembre, de la Loi d'orientation des mobilités (LOM).

"J'assumerai toutes les responsabilités"

Pour autant, Nicolas Lacroix s'attend à des critiques, notamment en cas d'accident mortel sur une route concernée par ce remontée de la vitesse maximale autorisée. "Je suis déjà responsable de ce qui se passe tous les jours sur le réseau départemental avec 3.900 km de routes, donc j'assumerai toutes les responsabilités", répond le président du conseil départemental.

Le coût de cette décision est évalué à 100.000 euros, "achat et pose des panneaux comprise". "Mais j'aime toujours comparer ce chiffre aux 30 millions d'euros investis chaque année sur les routes du département pour la sécurité des Haut-Marnais", souligne Nicolas Lacroix. D'autres départements devraient suivre l'exemple haut-marnais, comme le Bas-Rhin.