La justice administrative valide le principe du démantèlement de la "Jungle" de Calais

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avec AFP , modifié à
La justice administrative a rejeté mardi la demande d'associations visant à interdire le démantèlement de la "Jungle" de Calais.

Le tribunal administratif de Lille a rejeté mardi la demande d'interdiction du démantèlement du camp de migrants de la "jungle", à Calais, formulée par onze associations en référé-liberté. Dans son ordonnance, le tribunal relève que le principe du démantèlement "ne méconnaît pas le principe de prohibition des traitements inhumains et dégradants".

Précarité et insécurité. "Il vise, au contraire, notamment, à faire cesser de tels traitements, auxquels sont aujourd'hui soumis les migrants qui vivent sur ce site, dans des conditions de précarité et d'insécurité dénoncées par tous", ajoute-t-il. L'audience s'était tenue le 14 octobre, la décision avait été mise en délibéré. "C'est maintenant une question de jours (...) Nous arrivons au moment où nous allons engager cette opération", a précisé Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale.

Les avocats des associations n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour commenter cette décision et indiquer s'ils entendaient faire appel. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, dans un communiqué, a estimé de son côté que celle-ci "confortait le gouvernement dans sa démarche humanitaire et sa détermination à engager le démantèlement du campement de la Lande dans les meilleurs délais".

Concernant les Centres d'accueil et d'orientation (CAO) vers lesquels vont être dirigés les migrants de la "Jungle", le tribunal juge que l'État "n'a pas sous-estimé le nombre de migrants devant (y) être logés". Les associations avaient exprimé leur scepticisme sur ce dispositif, dénonçant par exemple un manque d'interprètes et des "disparités de suivi" des migrants. Sur le dossier crucial des mineurs isolés, le tribunal souligne par ailleurs que la préfecture s'engage sur "un accompagnement spécifique (...) pour assurer leur mise à l'abri immédiate".