Le tribunal de grande instance de Nanterre s'est prononcé en référé jeudi pour l'expulsion de Roms d'un bidonville de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, installé depuis plusieurs mois sur un terrain appartenant à l'État. Dans une ordonnance, le tribunal a ordonné, "si besoin avec le concours de la force publique, l'expulsion" des occupants du bidonville "à l'expiration d'un délai de quatre mois".
Une occupation "dangereuse". Le tribunal argue du "caractère dangereux de l'occupation à la fois pour les occupants eux-mêmes et pour les automobilistes", le bidonville étant installé entre deux voies rapides, à quelques mètres d'une route nationale. Des élus de Gennevilliers, dont le maire (PCF), avaient bloqué il y a une semaine l'accès à cette nationale, la RN315, pour protester contre l'État qui, selon eux, ne "fait rien" depuis des mois. La préfecture des Hauts-de-Seine avait indiqué la semaine dernière "être dans l'attente de cette décision de justice pour pouvoir agir". Le maire Patrice Leclerc a prévenu qu'il organiserait un nouveau blocage de la RN315 le 10 mai "si rien ne bouge" d'ici là.
Blocage de la la N315 ! Avec @patrice_leclerc@ElsaFaucillon@ZZaynabou@YAttaf#Gennevillierspic.twitter.com/D8T7hDAKeR
— GregoryBoulord φ (@gregou44) 27 avril 2017
Jusqu'à 300 habitants. Le bidonville, sans accès à l'eau potable, abrite entre 100 et 200 personnes selon la mairie, environ 80 selon la préfecture. Médecins du monde, une des rares associations à œuvrer régulièrement dans le campement, installé à l'été 2016, a indiqué pour sa part avoir comptabilisé quelque 300 personnes, originaires de Roumanie, pour moitié des enfants non scolarisés.