La cour d'appel de Paris a ordonné une expertise sur l'état de santé de Tariq Ramadan, écroué et mis en examen pour viols, avant de statuer sur sa remise en liberté, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Examen de son recours le 22 février. Mis en examen et écroué début février, l'islamologue suisse conteste son placement en détention provisoire, notamment pour raisons médicales. L'examen de son recours, qui devait se tenir jeudi après-midi, a été renvoyé au 22 février.
"La chambre de l'instruction a ordonné une expertise médicale avant de dire le droit compte tenu des éléments médicaux fournis par les conseils de M. Ramadan et a renvoyé l’examen du dossier au 22 février 2018", a-t-on dit au parquet général. "En attendant, Tariq Ramadan est maintenu en détention."
Sclérose en plaques. Le théologien suisse, qui souffre notamment de sclérose en plaques, s'est rendu à la Cour d'appel en ambulance. Il avait fait appel de son placement en détention, que le juge des libertés et de la détention (JLD) n'avait pas jugé incompatible avec son état de santé. Son avocat n'a fait aucune déclaration.
Incarcéré depuis le 2 février, ce théologien, petit-fils du fondateur égyptien des Frères musulmans Hassan el-Banna, est accusé en France de viol par deux femmes, l'une convertie à l'islam, l'autre ancienne salafiste. Des accusations rejetées par Tariq Ramadan, qui a demandé à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, par l'intermédiaire de ses avocats, de saisir l'Inspection générale de la justice (IGJ).