La justice a ordonné mercredi le retrait de câbles électriques dans les arbres des Champs-Élysées, qui faisaient craindre à la mairie de Paris que Marcel Campion tentait de réinstaller sans autorisation son marché de Noël, mais ce dernier a été mis hors de cause.
Des câbles sur les Champs. Mi-septembre, la mairie de Paris avait fait constater par un agent assermenté l'installation de câbles sur "la plus belle avenue du monde" et assigné la société Loisirs Associés de Marcel Campion, promoteur historique des fêtes foraines parisiennes, dans une procédure d'urgence devant le TGI de Paris. Selon la mairie, les employés sur place travaillaient pour le compte d'une entreprise spécialisée dans les installations électriques Energy Festif mais avaient déclaré "agir sur mandat de la société Loisirs Associés". Or, début juillet, le Conseil de Paris avait voté à l'unanimité la fin du marché de Noël tel qu'il existait, actant la non-reconduction de la convention d'occupation du domaine public signée en 2015 avec la SARL Loisirs Associés de Marcel Campion, arrivée au terme de ses deux premières années.
"La maire de Paris en fait une vraie affaire personnelle". Répondant à la demande de la mairie de Paris de retirer les câbles électriques, la justice ne s'est pas prononcée sur de possibles liens entre l'entreprise d'électricité et Marcel Campion, et a ordonné à la société Energy Festif le retrait des installations, selon l'ordonnance consultée par l'AFP. "Le tribunal a mis hors de cause la société Loisirs Associés, mon client n'a effectivement rien à voir avec cette histoire", a déclaré à l'AFP la représentante de Marcel Campion, Me Marie-Alix Canu-Bernard. "Cette décision montre bien que la maire de Paris en fait une vraie affaire personnelle contre Marcel Campion". Sollicitée par l'AFP, la mairie de Paris n'a pas souhaité faire de commentaire.
Depuis deux ans, les affaires de Marcel Campion sont dans le collimateur de la justice, qui s'interroge notamment sur une convention qui lui a été octroyée en 2015 par la Ville de Paris pour installer sa grande roue sur l'emplacement de la place de la Concorde. L'homme d'affaires de 77 ans a été mis en examen le 30 mai pour recel de favoritisme et abus de biens sociaux à hauteur de 75.000 euros en sa qualité de gérant de la société exploitant la roue de la place de la Concorde, Fêtes Loisirs.