Plus de 2.000 personnes se sont données rendez-vous samedi après-midi, place de la République à Paris, pour une marche en mémoire d'Adama Traoré, décédé après une interpellation par des gendarmes en juillet 2016. Pourtant, la mobilisation avait été interdite par la préfecture de police pour diverses raisons, notamment après la mort de Nahel et les nombreuses violences survenues les jours passés. Une procédure judiciaire a été engagée contre Assa Traoré, sœur d'Adama, qui menait le cortège ce samedi 8 juillet. Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO, les règles ont été transgressées.
Deux interpellations dont le frère d'Adama Traoré
"Force est de constater que même en France quand on interdit, on fait quand même, on vient quand même", déplore Jean-Christophe Couvy en ajoutant que ce rassemblement a suscité la mobilisation de policiers ne pouvant donc pas être envoyés ailleurs. "Certaines personnes dénoncent un déni de démocratie, un déni de justice. Sauf que quand la justice s'applique, vu que ça leur plaît pas, parce que ça ne va pas dans leur sens, du coup, ils s'insurgent", poursuit-il. Selon le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO, "la loi de la République s'applique à tout le monde".
Jean-Christophe Couvy en a profité pour pointer du doigt les députés LFI, dont certains étaient présents place de la République. "Ça me navre de voir des députés au milieu d'une foule qui crie 'Tout le monde déteste la police' et ils sont là, ils sont fiers, ils ne disent rien, ils n'appellent pas au calme", s'insurge-t-il. Lors de ce rassemblement autour du clan Traoré, deux personnes ont été interpellées, dont Youssef Traoré, le frère d'Adama, pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique selon la préfecture de police de Paris. Une interpellation violente qui a été dénoncée par Sandrine Rousseau, présente sur les lieux.