Publicité
Publicité

«La méthode me choque» : à l'université Lyon 2, l'interruption d'un cours par des militants d'extrême gauche divise les étudiants

Jean-Luc Boujon - Mis à jour le . 1 min

Trois jours après l'interruption d'un cours par des militants d'extrême gauche, qui ont pris à partie un maître de conférences, certains étudiants ont confié ne pas avoir été choqués par la situation, quand d'autres ont dénoncé la méthode, jugeant qu'il y avait "des façons de faire".

Sur le campus de l'université Lyon 2 à Bronx, où les affiches Free Palestine et les tags pro-Gaza sont à peu près partout, les avis divergent. Après qu'une quinzaine d'individus a chassé un maître de conférence de son propre cours, certains étudiants ont avoué ne pas avoir été choqués par la situation. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une enquête ouverte par le procureur de la République

"On comprend totalement la façon dont les élèves ont pu voir ça, d'une façon très hostile. Je pense que parfois, il faut que la fac se mette en accord avec ses étudiants. Il n'y avait aucun problème à ce que les étudiants fassent la rupture du jeûne. Et donc qu'un prof' parle dessus... Je ne suis pas d'accord avec ce qui est dit et suis plutôt fier de ma fac", dénonce Achille, étudiant en licence d'anglais.

Un avis loin d'être majoritaire, beaucoup d'autres n'approuvant pas la méthode, à l'image de Wissem, 23 ans. "Personnellement, comme je suis musulman, ça me touche directement. Je peux comprendre leur colère, mais je pense quand même qu'il y a des façons de faire. Parce que les étudiants ont aussi le droit de venir en cours pour apprendre, et interrompre un cours... La méthode me gêne un peu. Et aussi dans la vidéo, on voit qu'il y a certains étudiants qui étaient sur place, qui se sont un peu opposés à la fin pour dire, 'c'est bon, ça suffit maintenant'", témoigne ce dernier.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Mesure de protection pour le professeur

Même sentiment pour Olivier, étudiant en anthropologie, qui affirme que "la méthode me choque, j'ai l'habitude, mais je ne suis pas du tout en accord avec leurs pratiques. Ce sont des gens que je rencontre aussi en assemblée générale. Ils prennent très souvent la parole, et de manière générale, je ne suis pas d'accord avec ce qu'ils font".

Francis Balanche, le maître de conférences concerné, a annoncé dans l'émission Pascal Praud et vous qu'il allait porter plainte. La présidence de l'université a de son côté indiqué avoir fait un signalement au procureur de la République, qui a ouvert une enquête. Elle a également décidé d'une mesure de protection du professeur durant ses cours à Lyon 2.