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TÉMOIGNAGE - Pris à partie en plein cours par des militants pro-Palestine, un enseignant contraint de quitter son amphithéâtre

Europe 1 . 1 min

Pris à partie en plein cours par des étudiants pro-Palestine, Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon 2, a du quitter son amphithéâtre mardi après-midi. Un incident que regrette l'enseignant, évoquant un "terrorisme intellectuel". Il témoigne ce vendredi matin au micro d'Europe 1.

"Racistes, sionistes, c'est vous les terroristes !" C'est le slogan que scandaient une quinzaine d'étudiants d'extrême gauche pro-Palestine, prenant à partie un enseignant en plein cours mardi après-midi. La tentative d'intimidation est telle qu'il a dû quitter son amphithéâtre.

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Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon 2, a décidé de témoigner ce vendredi sur Europe 1. L'enseignant regrette l'incident, causé selon lui par "un processus" délibéré au sein de l'université qui permet et "laisse prospérer" ce type de revendications.

"On cède progressivement sur leurs revendications communautaires"

"On les encourage en partageant leur haine antisioniste sachant, qu'évidemment, l'antisionisme n'est qu'un masque pour cacher l'antisémitisme. On cède progressivement sur leurs revendications communautaires puisque leur objet, au départ, c'était de pouvoir pratiquer la rupture du jeûne du ramadan au sein de l'université. Et lorsque le référent laïcité a tapé du poing sur la table, ils nous ont bloqué l'Université", raconte-t-il.

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"Donc pour éviter les blocages, on négocie avec eux et on les encourage. Alors ensuite, évidemment, ils vont traquer les professeurs qui s'opposent à ce terrorisme intellectuel, qui s'oppose à ces pratiques", complète l'enseignant.

Poursuites judiciaires

La prise à partie du professeur aurait débuté à cause de son opposition à la tenue de l'iftar, la rupture du jeûne, au sein de l'université. Une pratique qu'il considère comme contraire au principe de laïcité. "Et comme je n'ai pas l'opinion qu'ils espèrent, comme je ne chante pas sur les toits mon amour pour la Palestine, les frères musulmans, et bien ils sont venus m'attaquer", rétorque-t-il. Fabrice Balanche assure avoir obtenu le soutien de la direction de l'université.

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Il a décidé de lancer des poursuites judiciaires contre les personnes concernées. "Il me semble qu'ils continuent d'occuper une salle au sein de l'université. C'est quand même assez incroyable après ce qu'il vient de se passer. On devrait boucler la salle et prendre des sanctions contre eux", conclut-il, amer.