Publicité
Publicité

Cyclone Garance à La Réunion : trois morts et deux personnes disparues

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 4 min

Les habitants de La Réunion sont confinés avant l'arrivée imminente du cyclone Garance qui doit balayer vendredi matin l'île de l'océan Indien. Placé en alerte violette, le plus haut niveau en début de journée, le département est repassé en alerte rouge aux alentours de 9h.

En début de matinée, heure locale, le préfet de La Réunion Patrice Latron a annoncé, lors d'un point presse, l'entrée en vigueur sur l'île de l'alerte violette cyclonique à partir de 9 heures (6 heures à Paris). Le département est ensuite repassé en alerte rouge malgré des vents à plus de 230km/h enregistrés.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Les informations à retenir :

  • L'île a été placée en alerte violette cyclonique à partir de 9 heures (6 heures à Paris) avant de rebasculer en alerte rouge
  • Selon EDF, 4.000 foyers ne sont plus alimentés en électricité.
  • L'aéroport international de La Réunion a suspendu tous ses vols jeudi matin à 10h30. Sur l'île Maurice voisine, distante de 200 km, l'aéroport avait lui cessé toute activité dès mercredi.

Une troisième personne décédée, annonce la préfecture

Le bilan s'élève désormais à trois morts, alors que le cyclone Garance continue de frapper l'île. "Bilan à 18h30 (15h30 à Paris) : 3 victimes", a posté sur son compte X la préfecture de La Réunion. Un précédent bilan faisait état de deux morts : une femme emportée par les eaux et un homme tué dans un incendie d'origine électrique.

À ce stade, l'impact est important sur les hauteurs de l’Ouest et dans le sud du territoire, toujours placé en alerte rouge.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un deuxième décès, un homme tué dans un incendie d'origine électrique

Un homme a trouvé la mort dans un incendie d'origine électrique à La Réunion, portant à deux le nombre de décès lors du passage vendredi sur l'île de l'océan Indien du cyclone Garance, a indiqué la préfecture à l'AFP.

Le préfet de La Réunion avait déjà recensé le décès d'une femme à Saint-Denis, emportée par les eaux. Une personne est également portée disparue à Trois Bassins, commune de l'ouest de l'île, selon la préfecture.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un mort sur la commune de Saint-Denis et deux personnes portées disparues

Sur France info, le préfet de La Réunion, Patrice Latron, a fait état d'un premier bilan provisoire. Une personne est décédée "sur la commune de Saint-Denis" et deux autres personnes sont "portées disparues".

D'après l'AFP, la personne retrouvée morte est une femme d'une cinquantaine d'années. Les circonstances exactes du décès ne sont pas encore déterminées à ce stade. Cette femme pourrait avoir été victime de la chute d'un arbre, a précisé une source proche de l'enquête, alors que le cyclone continuait de frapper ce vendredi l'île, repassée en alerte rouge après la levée de l'alerte violette à 12h locales (9h à Paris).

La suite après cette publicité

L'alerte violette levée

L'île est repassée en vigilance rouge, annonce la préfecture qui précise que le confinement reste obligatoire. Des vents à plus de 230km/h ont été enregistrés, indique l'observatoire Keraunos.

Confinement strict de toute la population

Dernier niveau du dispositif d'alerte cyclonique, l'alerte violette implique le confinement strict de toute la population, y compris des forces de l'ordre et des services de secours mobilisés. "On s'attend à un impact direct du mur de l'œil et de l'œil dans la matinée", a précisé Céline Jauffret.

Dans son dernier bulletin publié à 7 heures, Météo-France souligne que Garance "se maintient au stade de cyclone tropical intense malgré une tendance à l'affaiblissement qui commence à s'opérer". Toutefois, l'institut précise que le cyclone continue de "se rapprocher directement de la Réunion" et "présente toujours une menace cyclonique très importante pour l'île".

À 7 heures locales, Garance se trouvait à 90 km au nord des terres réunionnaises, selon Météo-France. Les autorités ont exhorté les habitants à ne pas sortir et à suivre les consignes de sécurité. "J'appelle nos compatriotes réunionnais à la plus grande vigilance et au respect des consignes de sécurité. L'État est à vos côtés et nos forces mobilisées. Solidarité de la Nation", a déclaré sur X jeudi soir le président Emmanuel Macron.

Toutes les communes de l'île ont ouvert au public leurs centres d'hébergement d'urgence. Plus de 500 personnes habitant des logements précaires ou n'ayant pas de domicile y sont actuellement hébergées, a détaillé le préfet.

4.000 foyers ne sont plus alimentés en électricité

Selon EDF, 4.000 foyers ne sont plus alimentés en électricité. Vendredi matin, le préfet a indiqué que "8,4% des abonnés n'(avaient) plus d'accès à internet et au téléphone".

Avant l'arrivée du cyclone, les derniers préparatifs ont rythmé la journée jeudi à Saint-Denis. "Je me suis dit que j'avais le temps de faire mes courses, mauvaise pioche", soupirait Franck Vitry, patientant dans la longue file d'un supermarché du Port (ouest). "Ça m'a pris 30 secondes pour prendre mon pack d'eau, et là, ça fait 10 minutes que j'attends en caisse!"

Certains anticipaient aussi les longues heures d'attente à domicile. "J'ai pris des rouleaux de pâte feuilletée, des oeufs et du sucre pour faire de la pâtisserie avec mes enfants pendant l'alerte rouge", confie Maryvonne Laurent, 36 ans, en faisant ses courses avec ses deux fils.

L'aéroport international de La Réunion a suspendu tous ses vols

L'aéroport international de La Réunion a suspendu tous ses vols jeudi matin à 10H30. Sur l'île Maurice voisine, distante de 200 km, l'aéroport avait lui cessé toute activité dès mercredi.

Dans les terres, l'inquiétude grandit parmi les agriculteurs. À Etang-Salé-Les-Hauts (sud), Jean-Christophe Hoareau, producteur de légumes, retirait jeudi la mort dans l'âme les bâches de ses serres. Il sait que ses cultures ne résisteront pas au cyclone. "Le sentiment d'être impuissant, de ne pas savoir si ça va résister... À chaque fois, on perd nos cultures parce qu'on ne prend pas le risque et on sauve notre structure", confie-t-il à l'AFP.

Si Garance s'avérait aussi puissant que redouté, La Réunion pourrait revivre un épisode comparable à celui de janvier 2024. À l'époque, l'île avait été placée en alerte violette lors du passage du cyclone intense Belal, qui avait fait quatre morts.