Valérie Masson-Delmotte, 47 ans, directrice de recherches au CEA (Commissariat à l'énergie atomique) a été désignée par la prestigieuse revue Nature pour parmi les dix scientifiques les plus importants de l'année 2018, rapporte Le Figaro mercredi.
Co-présidente du rapport du Giec. Climatologue respectée, Valérie Masson-Delmotte a co-présidé le cinquième rapport du Giec qui met en garde les pays sur le changement climatique. Selon les scientifiques de cette publication, le monde devra engager des transformations "rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. C'est notamment pour son rôle dans cette publication qu'elle a intégré ce cercle très fermé. "Avec ce rapport, c'est la première fois que j'ai reçu des remerciements", a-t-elle confié au Figaro, avant de rappeler qu'il s'agit d'un travail collectif. Embauchée au CEA dès la fin de sa thèse à l'École centrale de Paris (en 1996), elle a rapidement gravi les échelons du laboratoire.
Congratulations Valérie Masson-Delmotte, one of Nature's top 10 people who mattered this year! It is a privilege and inspiration to work with you. The @IPCC_CH Special Report on Global Warming of 1.5 ºC "will be hard to ignore" https://t.co/Z25jOug3LB#SR15#ClimateActionNowpic.twitter.com/5duxlyHtfv
— Anna Pirani (@anna_pirani) 19 décembre 2018
Militante pour un meilleur enseignement des enjeux du climat. La climatologue est aussi une "militante pour le partage des connaissances", comme elle l'explique au quotidien. Valérie Masson-Delmotte a rédigé une lettre ouverte, co-signée par plusieurs personnalités et publiée par Mediapart samedi, pour que le climat et la biodiversité soient mieux abordés dans les programmes scolaires. "Dans les programmes, le nombre d'heures consacrées au changement climatique se compte sur les doigts de la main !", regrette-t-elle. Désormais, elle prépare le sixième rapport du Giec attendu pour 2021.