La tour Eiffel restera fermée vendredi, son cinquième jour de fermeture consécutive, a assuré vendredi matin à l'AFP le délégué syndical de la CGT, l'intersyndicale se réunissant en assemblée générale pour décider des suites du mouvement. La tour Eiffel "n'ouvrira pas" vendredi, a assuré Stéphane Dieu, l'intersyndicale étant dans l'attente d'un "écrit de la Ville", propriétaire du monument et actionnaire ultra-majoritaire de la Société d'exploitation de la tour Eiffel, la Sète.
Si elle devait perdurer au-delà de dimanche après-midi, cette grève serait la plus longue de l'histoire récente de la tournée, régulièrement émaillée de mouvements sociaux. A l'automne 1998, la Dame de fer était conservée fermée six jours et demi. L'intersyndicale (CGT et FO) s'est réunie en assemblée générale vendredi matin pour décider des suites du mouvement, après l'ouverture de négociations jeudi et une réunion jugée "constructive" par le président de la Sète Jean-François Martins.
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"Renforcer le dialogue avec la ville"
Les employés du plus célèbre site touristique de Paris reprochent à leur employeur sa gestion financière et mettent en cause également la mairie à qui ils reprochent de demander une redevance trop importante qui grèverait les marges de manœuvre sur le budget travaux et in fine, le recrutement et les rémunérations. Ce mouvement privé de visites depuis lundi les milliers de touristes, en majorité étrangers, qui s'y pressent chaque jour. Jeudi, la Sète a proposé "la création d'une instance de suivi permanent" de la trajectoire financière "afin de renforcer le dialogue avec la Ville" de Paris.
Surtout, "un accord sera signé dans les quinze jours" au sujet des "conditions d'emploi et de rémunération" des salariés, a affirmé la Sète. Ces derniers n'avaient pourtant pas fait état de revendications salariales, disant se battre contre le modèle économique « intenable » imposé par la mairie. Ce conflit, qui avait déjà provoqué la fermeture du monument le 27 décembre, jour du centième anniversaire de la disparition de son architecte Gustave Eiffel, survient en pleines vacances scolaires d'hiver et à cinq mois des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) .
L'équilibre économique de la tour Eiffel, qui a retrouvé en 2023 une fréquentation supérieure à ce qu'elle était avant le Covid-19, avec 6,3 millions de visiteurs, a été fragilisé par quelque 130 millions d'euros de manque à gagner lors des deux années de crise sanitaire (2020 et 2021).