La vaccination prioritaire de la deuxième ligne commence ce samedi en France. 2:19
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Pierre Herbulot, édité par Jonathan Grelier
À partir de ce samedi, une vingtaine de professions dites "de la deuxième ligne" sont concernées par des créneaux prioritaires de vaccination contre le Covid-19. À Sainte-Geneviève-des-Bois, en région parisienne, où s'est rendue Europe 1, livreurs, agents de nettoyage et vendeurs alimentaires étaient encore peu au rendez-vous samedi matin.
REPORTAGE

De nombreux professionnel de deuxième ligne et de plus de 55 ans bénéficient à partir de ce samedi de créneaux prioritaires pour se faire vacciner contre le Covid-19. Conducteurs de bus, livreurs, routiers, chauffeurs de taxi et VTC, agents de nettoyage ou de ramassage de déchets, hôtes de caisses, salariés d'abattoirs… Au total, une vingtaine de professions particulièrement exposées au Covid-19 et qui ne peuvent être exercées en télétravail sont concernées. Mais comme pour les policiers et les enseignants la semaine dernière, cette vaccination semble commencer plutôt doucement comme l'a constaté Europe 1 dans un centre de vaccination en région parisienne, à Sainte-Geneviève-des-Bois.

"Dans mon métier, on est en contact permanent avec des gens"

Sur place, il y a quand même Christian, un chauffeur-livreur, qui a appris vendredi soir que sa profession faisait partie de la liste. Il a donc pris le premier créneau qu'il a trouvé. "Forcément, je suis content", dit-il au micro d'Europe 1. "Je ne vais pas me plaindre. Dans mon métier, la livraison, on est en contact permanent avec des gens. On touche des objets, on pousse des portes, on va partout", illustre-t-il. Grâce au vaccin, il affirme qu'il exercera son métier de manière "plus sereine". "Même avec les gestes barrières, on touche le camion, on touche une porte… Et on n'est pas tout le temps avec le produit pour se désinfecter les mains", explique-t-il.

Une femme de ménage rencontrée par Europe 1 et qui avait jusqu'ici du mal à trouver un créneau de vaccination tient le même discours. Ces deux professionnels étaient à peu près les seuls représentants de la deuxième ligne ce samedi matin à Sainte-Geneviève-des-Bois. "C'était important de leur donner accès à la vaccination", a toutefois insisté la ministre du travail, Élisabeth Borne, en visite sur les lieux. "Donc j'invite tous ces professionnels à se saisir de cette possibilité."

Dans le centre de vaccination, les professionnels de première ligne sont en revanche bien présents. Tout comme les policiers et les professeurs de plus de 55 ans, prioritaires depuis samedi dernier donc. Malgré un démarrage lent à Sainte-Geneviève-des-Bois ce samedi, le gouvernement peut espérer un afflux plus massif dans les prochains jours.