Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé avoir convoqué ce jeudi à 18h30 la grande distribution et vendredi matin la direction de Lactalis, entreprise jugée "défaillante", lors d'un point-presse consacré au lait infantile contaminé à la salmonelle.
"Une entreprise défaillante". "Cette affaire est grave elle a donné lieu à des comportements inacceptables qui devront être sanctionnés", a déclaré le ministre, alors que cinq groupes de grande distribution (Leclerc, Carrefour, Système U, Auchan, Casino) ont reconnu avoir vendu des produits qui auraient dû être retirés de la vente. Il a ainsi rappelé avoir dû signer lui-même le 9 décembre un arrêté demandant la suspension de la commercialisation des laits infantiles et le rappel de quelque 600 lots, soit 11.000 tonnes. "L'Etat s'est donc le 9 décembre substitué à une entreprise défaillante dont je rappelle qu'elle est la seule responsable de la qualité et de la sécurité des produits mis sur le marché", a poursuivi Bruno Le Maire.
91 boîtes non retirées contrôlées. Le ministre a également annoncé 2.500 contrôles supplémentaires "dès la semaine prochaine" par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), une autorité qui dépend de Bercy et supervise notamment le rappel et le retrait de produits. Lors des 2.500 contrôles déjà réalisés depuis le 26 décembre par la DGCCRF dans des supermarchés mais aussi dans des crèches ou des hôpitaux, "91 détenaient des boîtes de lait infantile Lactalis qui auraient dû être retirées", a précisé Bruno Le Maire.
"Si des sanctions doivent être prises, elles seront prises", dit Macron
De son côté Emmanuel Macron a assuré jeudi que "des sanctions" seraient "prises" dans l'affaire Lactalis, s'il s'avérait que "des pratiques inacceptables" avaient été commises. "Oui, l'Etat français est en mesure d'assurer la sécurité alimentaire", a en outre affirmé le président de la République au cours d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.