Laïcs, femmes, couples remariés... Les grand chantiers du pape François au sein de l'Eglise

A 88 ans, le Pape François vient de décéder ce lundi 21 avril, lundi de Pâques. Le cardinal Bergoglio, originaire d’Argentine, met ainsi fin à 12 ans de pontificat, marqués par la première cohabitation de l’histoire entre deux papes, la cause des migrants, ou encore celle de l’écologie. Ainsi qu’une volonté, parfois freinée par souci d’unité, de réformer l’Église.
Le pape François, populaire chez les fidèles mais confronté à une farouche opposition au sein même de l'Église catholique, est mort lundi matin au Vatican à l'âge de 88 ans. Ce lundi de Pâques marque donc la fin d'un pontificat unique marqué notamment par la volonté de réformer l'Église. Europe 1 revient sur un pape qui a détonné au sein du Saint-Siège.
Rééquilibrer le pouvoir dans la hiérarchie catholique
Dès sa nomination, François doit faire face aux révélations d’abus sexuels commis au sein de l’Église. Au quatre coins du monde, les bilans sont glaçants. Les victimes présumées se comptent par centaines de milliers. Le Saint-Père demande pardon. L’une des clés, pour sortir de cette crise : rééquilibrer le pouvoir dans la hiérarchie catholique. Le pape y introduit des laïcs, et même des femmes. Au sein de la curie romaine, le gouvernement du Vatican, elles représentent désormais plus d’un quart des effectifs.
François s’excuse que l’Église ne soit pas tournée vers elles plus tôt. Comme il s’excuse aussi auprès des homosexuels dès son arrivée au Saint-Siège. Et le répète en 2016 : "Je vais répéter ce que dit le catéchisme de l'Église catholique, les
homosexuels ne doivent pas être discriminés. Je crois que l'Église devrait non seulement s'excuser auprès d'un homosexuel qu'elle a offensé, mais elle doit aussi s'excuser auprès des pauvres, des femmes et des enfants qui ont été exploités."
La bénédiction des couples de même sexe
Fin 2024, il donne même l’autorisation aux prêtres de bénir les couples de même sexe, ainsi que les divorcés-remariés au risque de braquer, et de générer un "flou" autour de cette mesure.
En revanche, sur la théorie du genre, il ne transige pas. Dès 2016, il rapporte l’anecdote d’un père de famille français : "Un papa français m'a raconté qu'à table, il a demandé à son fils de 10 ans ce qu'il voulait faire plus tard. Son fils a répondu : je veux être une fille. Le père s'est rendu compte que dans les livres de l'école, la théorie du genre était enseignée." "Ce que je critique, c'est l'endoctrinement de la théorie du genre", pointe alors le Saint-Père.