«Un défenseur des petits peuples» : François, un pape au chevet des «opprimés»

Le pape François est décédé ce lundi 21 avril, lundi de Pâques, à l’âge de 88 ans. Le cardinal Bergoglio, originaire d’Argentine, met ainsi fin à douze ans de pontificat marqués par une volonté, parfois freinée par souci d’unité, de réformer l’Église.
Une Église "divisée" entre le Sud, dont il est originaire, et le Nord, l’Occident, guidé par l’intérêt des "puissants". Dans ce conflit, François avait fait son choix. Celui de défendre les "opprimés". Pour son premier voyage, le pape, décédé ce lundi 21 avril, lundi de Pâques, à l’âge de 88 ans après 12 années de pontificat, décide de se rendre sur l’île italienne de Lampedusa, où débarquent chaque année plusieurs milliers de migrants. En France, il préfère la Corse et Marseille à Paris.
En Asie du Sud-Est et en Océanie, pour son dernier long séjour le pape se rend uniquement sur des îles. Symbole de la volonté de François de parler aux peuples insulaires. “C’est un défenseur des petits peuples, des îles. C’est le pape de la Méditerranée”, expliquait sur Europe 1 le cardinal corse François Bustillo.
Un voyage en Irak au péril de sa vie
Sur les conflits au Proche-Orient et en Ukraine, le Saint-Père fustige les belligérants et invite au cessez-le-feu. En 2021, il se rend en Irak, au péril de sa vie puisqu’il évite de peu un attentat. Il y exprime son soutien aux chrétiens avant de déplorer, plus récemment, la situation à Gaza, quitte à s’attirer les foudres des autorités israéliennes, lors d’un discours très politique prononcé à Noël.
"Que les armes se taisent au Moyen-Orient. Les yeux fixés sur le berceau de Bethléem, ma pensée va aux communautés chrétiennes en Palestine, en Israël et en particulier à la communauté de Gaza où la situation humanitaire est désastreuse. Que cesse le feu, que les otages soient libérés et que la population épuisée par la faim et la guerre soit aidée. Il y a tant de désolation en ce temps", a-t-il regretté. "Nous pensons aux guerres, aux enfants mitraillés, aux bombes sur les écoles et sur les hôpitaux".
En Amérique, enfin, le pape défend les populations opprimées, et marginalisées. En défenseur assidu de l’environnement, il dénonce en 2020 l’exploitation dont est victime l’Amazonie. Et demande pardon, un an plus tard, aux peuples autochtones du Canada victimes d’abus sexuels dans les pensionnats ecclésiastiques.