Le faux-filet, le filet le rumsteck, la côte de bœuf et évidemment la bavette : telles sont les pièces qu’on retrouve dans l’aloyau, cette large partie du bœuf, situe sur les côtés et à l’arrière de l’animal. Dans La Table des bons vivants, sur Europe 1, Laurent Mariotte vous dit tout sur cette pièce maitresse de la boucherie.
L’aloyau, qu’est-ce que c’est ?
Le nom "aloyau" vient du 14ème siècle, de l’ancien français "aloel", qui désignant en fait les pièces de bœuf cuits à la broche comme des alouettes. Puis il a progressivement désigné une partie du bœuf. "C'est la partie latérale arrière de la bête, juste avant la croupe", précise Yves Camdeborde. "C'est une partie que les grossistes apportent chez le boucher pour qu'après eux, la découpe."
Quels morceaux trouve-t-on dans l’aloyau ?
Vous l’aurez compris, inutile de demander un aloyau à votre boucher, à moins de posséder de solides bases en découpe de viande. Car cette partie recouvre en fait plusieurs pièces que l’on peut acheter en boucherie. "Ce sont des morceaux de bœuf qui comprennent donc le rumsteck, le faux-filet ou encore la côte de bœuf", explique à Europe 1 Bernard Bissonnet, à la tête des célèbres boucheries nivernaises, à Paris. "Le long du morceau, vous avez la bavette d’aloyau, et à l’intérieur de cette coquille d’os, extrêmement protégé, c’est pour ça d’ailleurs qu’il est aussi tendre, le fameux filet de bœuf."
Découvrez notre newsletter gastronomie
Recevez tous les dimanches à 10h notre newsletter "A table !" pour exceller derrière les fourneaux avec les recettes, conseils et trucs & astuces de Laurent Mariotte, ses chroniqueurs et ses invités.
Abonnez-vous ici https://newsletter.europe1.fr/gastronomie/
Et pour obtenir cette pièce maitresse, il faut s’employer. "On épluche la viande, c’est comme ça qu’on dit", confirme le boucher. "C'est-à-dire qu'on vient enlever le nerf ou la graisse de couverture pour venir mettre le produit à nu. C'est un morceau relativement rectangulaire, très facile à piécer."
Zoom sur la bavette d’aloyau, incontournable avec des échalotes
Mais le morceau star de l’aloyau, c’est la bavette. "C’est mon morceau préféré", salive Yves Camdeborde. "Elle a une texture très particulière, légèrement filandreuse et croquante".
Le cuisinier a appris à la cuisiner évidemment avec des échalotes, un must de la cuisine française. Mais c’était chez Christian Constant, au Crillon, place de la Concorde à Paris. "La bavette, on la cuisinait, selon la cuisson, rosée, à point ou bien cuite. Après, on ciselait très finement des échalotes, qu’on déposait dessus", raconte Yves Camdeborde. "Une fois la viande cuite, on mettait de la ciboulette, du sel et du poivre du moulin et on recouvrait de quelques gouttes d'huile d'olive. On enrobait ça dans une feuille d'aluminium laissée à température juste au-dessus du fourneau pendant 3-4 minutes, et la viande chauffée infusait l'échalote, qui gardait tout son côté fruité et croquant."