Laurent Berger (CFDT) : "Il y aura une mobilisation si nous ne sommes pas entendus"

Laurent Berger était l'invité d'Europe 1 lundi.
  • Copié
, modifié à
Alors que la loi Travail fait débat, Manuel Valls rencontre dès lundi les partenaires sociaux pour tenter de trouver un compromis. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, est déterminé à faire évoluer le texte.
INTERVIEW

Sept Français sur dix sont aujourd'hui opposés au projet de loi El Khomri et la pétition en ligne contre cette loi regroupe plus d’1,1 million de signatures. La nouvelle loi Travail fait donc débat et une journée de mobilisation se prépare pour mercredi. 

Sept Français sur dix opposés. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, était l'invité d'Europe 1 lundi matin. Reçu par Manuel Valls dans l'après-midi, il est bien décidé à faire évoluer ce texte et il l'assure : "il y aura une mobilisation si nous ne sommes pas entendus". Laurent Berger a, en effet expliqué faire "partie des 70% de Français qui sont opposés à l’écriture de la loi telle qu’elle est aujourd’hui. Il faut la retravailler, c’est mon état d’esprit et c’est ce que je vais dire au Premier ministre aujourd’hui". 

"Pas question d'abandonner le texte de loi". Même si le secrétaire général de la CFDT n'est pas d'accord avec l'ensemble du texte de loi porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri, pour lui, il est hors de question de l'abandonner complètement car certains points restent positifs. "Si on met tout le projet de loi à la poubelle, on fait une croix sur le compte personnel d’activité qui est une protection pour le salarié tout au long de son parcours professionnel. Si on l’abandonne, on met également à la poubelle les mesures qui visent à encadrer les travailleurs détachés or, pour nous, ces éléments sont positifs. Il faut donc améliorer substantiellement ce projet", a-t-il expliqué sur Europe 1. 

Une mobilisation est à prévoir. Laurent Berger attend donc beaucoup de sa rencontre avec Manuel Valls et il le met en garde. "J’invite le gouvernement à répondre à nos revendications sinon il y aura une mobilisation de la CFDT". Le secrétaire général de la CFDT le sait, "la CFDT pèse dans les négociations" et il compte donc bien faire entendre sa voix. Et si ce n'est pas le cas, "nous allons nous mobiliser. Cela va commencer par des rassemblements samedi prochain avec d’autres organisations syndicales pour montrer que nous sommes déterminés et puis ensuite, si nous ne sommes pas entendus, il y aura d’autres mobilisations", a-t-il assuré.