JEFF PACHOUD / AFP 0:59
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Jeudi, le cardinal Barbarin a été condamné à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d'abus sexuels par un prêtre de son diocèse. L'association La Parole libérée y voit "un signal très fort".

C'est "l'aboutissement d'un long parcours pour qu'émerge une prise de conscience" : jeudi, l'association La Parole libérée s'est félicitée de la condamnation à six mois de prison avec sursis du cardinal Barbarin pour non-dénonciation agressions pédophiles d'un prêtre de son diocèse, pour des faits qui remontent aux années 2014 et 2015.

"Signal très fort". "C'est une victoire qui envoie un signal très fort à beaucoup de victimes et leur permet de comprendre qu'elles sont entendues, écoutées et reconnues", s'est félicité au micro d'Europe 1 Francois Devaux, l'un des plaignants et cofondateur de l'association. "Peut-être que la justice divine n'est pas exactement la même que celle des hommes. Ça envoie un signal assez fort que nul n'est au-dessus des lois." D'autres victimes ont exprimé leur satisfaction et leur soulagement après la décision de justice.

Refus du "triomphalisme". "Il n'y a pas de triomphalisme à faire, ce serait mal placé, mais c'est quand même une grande victoire pour la protection de l'enfance", estime François Devaux, victime du père Preynat dans les années 1990.

Les avocats du cardinal ont eux fait part de leur intention de faire appel de cette décision du tribunal de Lyon, alors que le cardinal Barbarin a annoncé peu après 13 heures qu'il allait remettre sa démission au pape. "Pas sûr qu'il était nécessaire de développer un telle énergie pour arriver à une décision aussi évidente", a réagi jeudi soir François Devaux sur Europe 1. "Les faits qui lui sont reprochés sont complètement incompatibles avec la fonction qu'il occupe."