Le déraillement d'un TGV le 24 août à Marseille est dû à la rupture d'un rail dans un tracé "sinueux et contraint", a indiqué mardi à la presse le directeur général Opérations et production de la SNCF.
"Un rail a cassé, il y a une rupture de rail" mais cette rupture "n'explique pas à elle seule le déraillement", a déclaré Olivier Bancel en présentant, par audio-conférence, les premières conclusions de l'enquête interne initiée par la SNCF après l'incident qui n'avait fait aucun blessé.
"On est dans un cas de conjonction d’événements, blessure, fissure, rupture et déraillement qui s'expliquent par le caractère très sinueux de l'itinéraire à cet endroit-là" de la gare Saint-Charles à Marseille, a-t-il expliqué.
"Ce genre de défaut n'a jamais été constaté". "La rupture a été occasionnée par une blessure de petite taille sur le patin du rail, sous le rail. Cette blessure a évolué en fissure d'une dizaine de millimètres qui a dégénéré en rupture", a-t-il détaillé. "Ce genre de défaut n'a jamais été constaté. C'est la première fois que l'on est confronté à cette conjonction d'incidents dans une zone contrainte".
La SNCF va mener d'autres investigations, une première sur le tracé du train dans la gare Saint-Charles, suivie d'une série de vérifications sur le matériel lui-même "pour lever tout doute", selon Olivier Bancel qui voit dans l'origine de la rupture "sans doute un choc"."On va mettre en place une surveillance renforcée des parties incriminées par le déraillement", a-t-il annoncé. Des simulations auront également lieu "d'ici le mois de novembre".
L'enquête judiciaire n'a rien donné. Parti à 14h37 de Paris le 24 août, le TGV 6045 avait déraillé à 27 km/h à 550 mètres de son arrivée gare Saint-Charles peu avant 1h, sans faire de blessés parmi les 360 voyageurs et les agents à bord.
Trois enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur les raisons de ce déraillement : une interne à la SNCF, une judiciaire et une du Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT). "L'enquête judiciaire n'a pas donné de suite, on a levé rapidement tout doute sur un éventuel acte de malveillance ou de sabotage", a souligné Olivier Bancel. L'enquête du BEA est toujours en cours.