"Si on arrive devant l'Élysée, on rentre dedans." Mercredi soir, dans un débat sur BFMTV, le "gilet jaune" Éric Drouet avait appelé à entrer d'autorité dans le palais présidentiel. Des déclarations qui ont entraîné, vendredi, l'ouverture d'une enquête pour "provocation à la commission d'un crime ou d'un délit" et "organisation d'une manifestation illicite", a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
Un signalement du préfet de police jeudi. Selon cette source, qui confirmait une information de BFMTV, le parquet a été destinataire jeudi d'un signalement du préfet de police de Paris visant des propos d'Éric Drouet tenus la veille sur la chaîne d'information en continu. Le "gilet jaune" sera entendu dans le cadre de ces investigations et devra "préciser la portée des propos qu'il a tenus", a indiqué une source proche de l'enquête. Alors qu'on lui demandait dans une interview diffusée mercredi soir sur BFMTV ce qu'il comptait faire samedi une fois devant l'Elysée, il avait répondu "on rentre dedans".
"Symbole". Dans une vidéo postée jeudi sur Facebook, Éric Drouet s'est défendu d'avoir appelé à commettre des violences. "Je vois tout ce qui se dit comme quoi je serais un anarchiste, que je voudrais remettre les choses au clair", y déclarait-il. "J'ai jamais dit que je voulais aller à l'Élysée pour tout casser mais pour se faire entendre. Les seuls interlocuteurs qu'on a, ce sont des ministres, le Premier ministre ou des secrétaires d'État mais jamais le président. Donc c'était plutôt pour le symbole", expliquait-il.