L'hôpital de Corbeil-Essonnes est paralysé depuis la fin août par une cyberattaque de grande envergure. 1:19
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Alexandra Jaegy, édité par Yanis Darras
Après avoir été visé en août dernier par une cyberattaque, le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes en région parisienne sait enfin qui est derrière le blocage de ses systèmes informatiques. Il s'agit de Lockbit, un groupe de hackers russes numéro 1 dans le domaine de la cybercriminalité. 

Cyberattaques, rançons… Depuis quelques années, le langage informatique s'est invité dans les hôpitaux français. En région parisienne, le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes n'y a pas échappé et a été durement touché par l'attaque en août dernier. Une infiltration dans le système de l'hôpital revendiqué par Lockbit, un groupe de hackers russes. 

Un groupe déjà connu en France

Le collectif, connu depuis 2019, serait même numéro 1 en matière de cybercriminalité actuellement. Ces hackers s'attaquent à des systèmes informatiques du monde entier, à une exception près : les sites russophones, qui constituent leur probable base de repli. Et ce n'est pas la première fois qu'ils attaquent en France. En juillet dernier, ils ont bloqué le site de La Poste Mobile.

Pourtant, Lockbit promettait néanmoins de ne jamais s'attaquer à des hôpitaux. Une promesse qui n'aura pas été tenue, puisque les hackers revendiquent désormais officiellement la cyberattaque à Corbeil-Essonnes.

Une rançon à 1 million d'euros

Plus d'un million de dossiers de l'hôpital seraient ainsi en leur possession pour s'authentifier. Le groupe a publié des documents internes, des factures et des échanges avec l'administration remontant à une dizaine d'années pour les plus anciens. Une manière de faire pression pour obtenir une rançon.

Si cette dernière a été renégociée par le GIGN à 1 million d'euros, les cybercriminels ne devraient rien toucher. Car en France, officiellement, les institutions publiques doivent refuser de payer toute rançon. Une règle qui n'empêche pas les hackers du groupe russophone de continuer à espérer. Car, selon eux, le centre hospitalier engendrait 650 millions d'euros de revenus annuels.