Cyberattaques, rançons… Depuis quelques années, le langage informatique s'est invité dans les hôpitaux français. En région parisienne, le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes n'y a pas échappé et a été durement touché par l'attaque en août dernier. Une infiltration dans le système de l'hôpital revendiqué par Lockbit, un groupe de hackers russes.
Un groupe déjà connu en France
Le collectif, connu depuis 2019, serait même numéro 1 en matière de cybercriminalité actuellement. Ces hackers s'attaquent à des systèmes informatiques du monde entier, à une exception près : les sites russophones, qui constituent leur probable base de repli. Et ce n'est pas la première fois qu'ils attaquent en France. En juillet dernier, ils ont bloqué le site de La Poste Mobile.
Pourtant, Lockbit promettait néanmoins de ne jamais s'attaquer à des hôpitaux. Une promesse qui n'aura pas été tenue, puisque les hackers revendiquent désormais officiellement la cyberattaque à Corbeil-Essonnes.
Une rançon à 1 million d'euros
Plus d'un million de dossiers de l'hôpital seraient ainsi en leur possession pour s'authentifier. Le groupe a publié des documents internes, des factures et des échanges avec l'administration remontant à une dizaine d'années pour les plus anciens. Une manière de faire pression pour obtenir une rançon.
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Si cette dernière a été renégociée par le GIGN à 1 million d'euros, les cybercriminels ne devraient rien toucher. Car en France, officiellement, les institutions publiques doivent refuser de payer toute rançon. Une règle qui n'empêche pas les hackers du groupe russophone de continuer à espérer. Car, selon eux, le centre hospitalier engendrait 650 millions d'euros de revenus annuels.