C'est pour Daniel Fasquelle, maire du Touquet, dans le Pas-de-Calais, une façon de "de lutter contre le prosélytisme religieux". Mardi, le député-maire Les Républicains a annoncé qu'il allait rendre à son tour un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune. Certes, "il n'y a pas de burkini pour le moment au Touquet, mais je ne veux pas que mes services soient pris au dépourvu si jamais nous étions touchés par ce phénomène", a déclaré l'édile de cette cité balnéaire huppée, confirmant une information du quotidien Aujourd'hui en France. L'arrêté doit être pris dans la semaine.
Des "raisons de sécurité" invoquées. "Je vais envoyer un message à tous ceux qui seraient tentés de venir au Touquet avec ce type de tenue vestimentaire pour leur dire qu'ils ne seront pas bien reçus", a-t-il ajouté. "Il faut lutter avec détermination et fermeté contre le prosélytisme religieux. Les élus de la République doivent être fermes concernant certains comportements qui sont en contradiction avec nos valeurs et nos principes", a poursuivi le député du Pas-de-Calais.
Selon lui, son initiative répond également à "des raisons de sécurité". Dans le contexte actuel, "ça n'aurait pas de sens d'armer des CRS sur la plage et d'autoriser des personnes à y venir le visage caché", a-t-il dit. En réalité, le burkini couvre le corps, mais pas le visage.
Un arrêté "ridicule" pour l'opposition. Pour Juliette Bernard, élue de l'opposition (divers droite) au Touquet, cet arrêté est "ridicule". "On n'a jamais vu un burkini sur la plage du Touquet, c'est un coup de communication politique pour faire comme ses copains Les Républicains. Attiser les rancœurs de certains dans la société actuelle ne sert à rien", a-t-elle insisté. Le Touquet doit accueillir les 27 et 28 août le campus des Jeunes Républicains.
Le 27 juillet dernier, le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, avait pris un arrêté similaire,suivi le 5 août par Lionnel Luca, maire également LR de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes. Lundi, c'est le maire PS de Sisco en Haute-Corse, Ange-Pierre Vivoni, qui a pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, après les incidents violents survenus samedi.