Le processus est enclenché. Génération identitaire a été notifié vendredi soir de sa dissolution par le ministère de l’Intérieur. Ce groupuscule d’extrême-droite était dans le collimateur des autorités depuis plusieurs mois, à la suite de plusieurs actions retentissantes. Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" avait notamment été ouverte fin janvier après une opération anti-migrants dans les Pyrénées.
C'est après cette dernière action que la dissolution de Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques, avait été évoquée pour la première fois par Gérald Darmanin, qui s’était dit "scandalisé".
Génération identitaire a 10 jours pour contester sa dissolution
Selon un message de Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne baptisée "Defend Europe" entendait lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées". "Cette immigration massive contre laquelle les différents gouvernements n'ont jamais lutté véritablement, nous, Génération identitaire avons décidé de nous y opposer concrètement donc nous avons voulu prêter main forte aux forces de l'ordre", avait indiqué Thaïs d'Escufon, une porte-parole de Génération identitaire à Toulouse, présente sur l'opération pyrénéenne.
Après avoir été notifié de la décision de la place Beauvau, le groupuscule dispose de 10 jours pour y répondre. S’il n’apporte aucun élément probant au dossier, la dissolution de Génération identitaire pourrait être prononcée d’ici deux semaines par le chef de l’Etat en conseil des ministres.