Si son ampleur reste limitée, la mobilisation étudiante se poursuit dans une dizaine de facultés. L'université Paul-Valéry de Montpellier, l'université Tolbiac à Paris 1, celle de Jean-Jaurès à Toulouse, ou encore la faculté de droit de Nantes, sont bloquées. Du côté de l'exécutif, on suit de près ce mouvement de contestation.
Un suivi grâce aux Jeunes avec Macron. Le gouvernement a installé une sorte de tour de contrôle pour ne rien rater de la contestation. Aucune assemblée générale ne doit échapper aux radars. Même les slogans des étudiants sont répertoriés par un groupe de députés, qui assurent un suivi depuis deux semaines grâce aux applications WhatsApp et Telegram. Parmi eux, Thomas Mesnier, en charge de la jeunesse à La République En Marche, se réjouit de pouvoir "prendre le pouls" du terrain. "On est en lien avec les très nombreux Jeunes avec Macron qui sont un peu partout dans les universités, et qui nous tiennent informés de ce qui se passe sur le terrain", se félicite-t-il, au micro d'Europe 1.
Pas d'affolement. Pour l'heure, les marcheurs semblent sereins. Et pour cause, les mots d'ordre diffèrent d'une université à une autre, de la défense du service public à la lutte contre la loi asile et immigration. Quant à la réforme universitaire, "elle a été présentée en octobre dernier", rappelle un député passé par l'Unef. "Si une vraie contestation avait dû prendre, elle aurait pris à ce moment-là. Attention, donc, à ne pas sur-réagir", estime-t-il. Au sein de la majorité, cette consigne circule : "Moins on en parle, mieux c'est".
La mobilisation gagne du terrain à l'université à Nantes :