Le mouvement des intermittents s'amplifie. Alors que le théâtre de l'Odéon, à Paris, est occupé depuis dimanche, la coordination nationale des intermittents fait désormais état de sept salles occupées, à Montpellier, Caen, Bordeaux, Lille et Strasbourg. Depuis le début de la semaine, certaines représentations sont annulées, dont certaines au dernier moment. À Strasbourg, des intermittents ont demandé aux acteurs de lire un texte au public à la fin de la représentation. Ils ont ensuite passé la nuit dans la salle.
"Mettre une forte pression". "On s'est dit qu'il fallait commencer à mettre une pression forte sur les partenaires sociaux et le gouvernement pour dire que nous ne voulons pas de leur convention d'assurance chômage", explique-t-il. "Évidemment, j'invite toutes les organisations de précaires et de chômeurs à aller occuper d'autres théâtres et peut-être d'autres lieux. Les théâtres sont nos maisons, ce sont des choses que l'on connaît, je pense que l'on peut aller occuper les 'Pôle Emploi' et peut-être aller voir du côté du Medef", poursuit Thomas, qui occupe le théâtre de Strasbourg.
Défendre tous les précaires. Depuis le début du mouvement, des étudiants et des participants au mouvement "Nuit debout" ont également rejoint les intermittents. "Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous et pas que pour les intermittents. Tant mieux si les intermittents arrivent à toucher des lieux comme la Comédie française ou le théâtre de l'Odéon, qui ont plus de visibilité que des Quick ou des McDonald's qui ont été aussi bloqué ces derniers jours avec le mouvement 'Nuit debout'", salue une intermittente.
Suite à cette mobilisation, les intermittents attendent des avancées dans les négociations sur leur statut, mercredi, avant de décider de la poursuite ou non du mouvement. Seule exception, Montpellier où les intermittents ont d'ores et déjà reconduit le mouvement jusqu'à vendredi.