L'avion présidentiel doit atterrir à Ajaccio en fin d'après-midi, avant de repartir vers Paris environ 1h plus tard. Alors que différents scénarios étaient sur la table jusqu'au dernier moment, notamment celui d'une visite plus longue, potentiellement prolongée à lundi, Emmanuel Macron ne quittera finalement pas l'aéroport. Le chef de l'État doit s'entretenir avec le souverain pontife une demi heure environ avant son retour au Vatican, pour une rencontre rapide, autour de la situation en Ukraine ou encore au Moyen-Orient.

Une rencontre éclaire

Une rencontre sur fond d'affaiblissement des relations entre le Vatican et l'Élysée, et ce, d'abord parce que le pape François a choisi la Corse pour se déplacer en France, une semaine seulement après la réouverture de Notre-Dame de Paris. Malgré les multiples invitations lancées par l'Élysée, le souverain pontife a brillé par son absence. Une déception pour la présidence française.

En conséquence le feu vert d'Emmanuel Macron, nécessaire pour organiser cette visite pontificale à Ajaccio, s'est fait attendre, retardant l'organisation de l'événement de plusieurs semaines. Une manière pour le président de tenter d'imposer son agenda, mais sans succès. De la même manière que le pape avait choisi il y a un an de se rendre à Marseille et non en France, selon sa propre expression, une fois de plus, le chef de l'Église opte pour une région française bien spécifique en Méditerranée et refuse de donner à sa venue un sens politique.

En clair, malgré la proximité revendiquée par Emmanuel Macron avec le pape, et ce depuis le début de son mandat, cette rencontre devrait donc prendre la forme d'une simple formalité entre deux chefs d'État.