L'extension du pass sanitaire aux transports de longue distance entrera en vigueur "entre le 7 et le 10 août", a affirmé mercredi le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, en concédant que les contrôles ne pourraient pas être "systématiques".
Adoptée par le Parlement dans la nuit de dimanche à lundi, la loi sur cette mesure "est actuellement revue par le Conseil constitutionnel, elle devrait être promulguée le 7 août et mise en application dans les jours qui suivent, entre le 7 et le 10 août", a révélé Jean-Baptiste Djebbari au micro de BFMTV/RMC.
Vols intérieurs, trajets TGV, Intercités et trains de nuit
Cette obligation du pass sanitaire, attestant d'une vaccination ou d'un test Covid-19 négatif, concerne notamment les vols intérieurs, les trajets en TGV, Intercités et trains de nuit, a rappelé le ministre, tout en reconnaissant que pour le transport ferroviaire, les contrôles seraient "massifs" mais "pas systématiques".
"On va essayer de faire cela de façon la plus opérationnelle et fluide possible, de manière à avoir un bon taux de contrôle et en même temps de ne pas rendre la vie des voyageurs difficile", a-t-il précisé, disant souhaiter éviter un phénomène de "trop grandes files d'attente", en particulier lors du week-end du 15 août.
Étant donné le nombre de voyageurs concernés au quotidien - quelque 400.000 selon lui - les contrôles des pass sanitaires ne pourront pas être systématiques, a-t-il indiqué.
"De la même façon que pendant le couvre-feu il n'y avait pas de contrôle systématique des gens qui sortaient (...), il y aura des contrôles qui seront organisés notamment dans les gares, de façon aléatoire à bord des trains et à l'arrivée, mais pas de façon totalement étanche et systématique", a développé le ministre.
Quid des remboursements ?
Interrogé sur la position affichée par le syndicat SUD-Rail, qui a appelé les cheminots à ne pas contrôler les pass sanitaires, Jean-Baptiste Djebbari a jugé que ce "syndicat minoritaire" défendait "une position qui, je crois pouvoir le dire, est minoritaire dans l'entreprise".
"À l'échelle d'un groupe comme la SNCF", il est possible de "repositionner les contrôleurs qui seraient dans la position assez réfractaire telle que l'a exprimée SUD-Rail sur ce sujet", a ajouté le ministre.
Ce dernier a aussi voulu rassurer les détenteurs de billets qui passeraient un test se révélant positif, précisant que la SNCF accepterait de les rembourser. "Si vous réservez un billet pour aller à Marseille par exemple et que vous êtes déclaré positif entre-temps, la SNCF s'engage à rembourser le billet de train", a précisé Jean-Baptiste Djebbari, en rappelant que de telles mesures existaient déjà pour le transport aérien.