Les propos de Jean-Luc Mélenchonliant terrorisme et élection présidentielle suscitent l'indignation, lundi, notamment chez les familles de victimes. "Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012 (auteur djihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban, nldr), ça a été l'attentat la dernière semaine sur les Champs Elysées (en 2017, un djihadiste assassine le policier Xavier Jugelé, nldr). Avant on avait eu Papy Voise (Paul Voise, un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002, nldr), dont plus personne n'a jamais entendu parler après. Tout ça, c'est écrit d'avance", a déclaré dimanche le chef des Insoumis dans l'émission Questions politiques. Samuel Sandler, dont le fils et les deux petit-fils ont été assassinés par Mohamed Merah en mai 2012, dénonce ces propos, lundi sur Europe 1.
"On souffre assez de ce qu’il s’est passé"
"C’est très dur pour les victimes. On a déjà la tristesse d’avoir perdu des êtres chers, et en plus on mélange ça avec de la politique qui n’a rien à voir. On souffre assez de ce qu’il s’est passé", réagit-il. Samuel Sandler pointe du doigt des propos complotistes, très éloignés de la réalité. "Mon petit fils Gabriel avait 3 ans, Arié 5 ans. C’était effroyable. L’assassin ne s’intéressait qu’aux enfants. Mon fils les a protégés, il est allé au devant. Et maintenant, on nous dit que c’est un complot ? C’est inacceptable."
Depuis le drame, Samuel Sandler intervient dans des établissements scolaire lors de séances d'information et de prévention contre la radicalisation. "Ces propos-là sont à l’opposé de toutes mes initiatives depuis quelques années", soupire-t-il. Samuel Sandler voit dans les propos de Jean-Luc Mélenchon "un soutien subliminal au terrorisme et à l'islam radical". Si le chef de file des Insoumis ne retire pas ses propos, les avocats de Samuel Sandler menacent de le poursuivre pour diffusion de fausses nouvelles.