Larrossi Abballa connaissait-il sa victime Jean-Baptiste Salvaing ? Oui, à en croire des révélations de Libération publiées mercredi. Lors des négociations avec le Raid, le terroriste aurait proclamé que le commandant de police s'était rendu chez lui.
"Il était venu chez moi". Lundi soir, en plein échange avec le Raid, l'homme, après avoir tué le policier et sa compagne Jessica Schneider, a dit à la négociatrice : "il était venu chez moi, maintenant c’est moi qui viens chez lui". Cette phrase nourrit la thèse qui voudrait que le terroriste n'a pas choisi ses victimes au hasard.
La phrase prononcée par le tueur de 25 ans n'apparaît cependant à aucun moment dans le dossier. Le procureur de la République, François Molins, a juste précisé mardi que Larossi Abballa "connaissait la qualité de policier de Jean-Baptiste Salvaing".
Plusieurs condamnations. En poste au commissariat de Mantes-la-Jolie, puis à celui des Mureaux, Jean-Baptiste Salvaing a pu avoir affaire à Larrossi Abballa. Ce dernier avait déjà été condamné en 2009 pour vol, puis, en 2013 pour participation à une filière djihadiste vers le Pakistan. Adolescent, il s'était aussi fait arrêter pour conduite sans permis.