Une enquête préliminaire visant le rappeur Kaaris a été ouverte vendredi, après une plainte pour violences volontaires aggravées déposée par son ex-compagne, a indiqué le parquet d'Évry à l'AFP, confirmant une information du journal Le Parisien. L'avocat du rappeur, Me Yassine Maharsi, n'était pas joignable dans l'immédiat. Auprès du Parisien, il a formellement contesté les accusations, annonçant son intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse pour son client, dont le vrai nom est Okou Gnakouri. Le parquet a tenu à préciser ne pas avoir encore "qualifié les faits", rappelant qu'il appartient à l'enquête de "vérifier les éléments qui existent et d'y donner suite ou pas".
Des faits datant d'octobre 2021
Linda P., qui a un enfant avec Kaaris, dénonce des faits datant du 19 janvier 2021. Dans sa plainte déposée le 7 juillet et consultée par l'AFP, elle fait état d'un "comportement fuyant" soudain et sans explication de la part de Kaaris, provoquant un "profond traumatisme" chez leur enfant.
Face à cette absence inexpliquée, elle aurait tenté "de reprendre contact" avec Kaaris, dit l'un de ses conseils Me Adrien Gabeaud, et aurait découvert que le rappeur avait acquis "une nouvelle résidence" à Linas dans l'Essonneau sud de Paris. Elle s'y rend le 19 janvier 2021 et "retrouve au lit" Kaaris, avec une autre femme, poursuit son conseil, qui la défend aux côtés de Me Sema Akman.
La femme actuelle de Kaaris également visée
Là, Kaaris est accusé d'avoir violenté Linda P. dans le garage de sa maison, en lui assénant coups de pieds et coups de poings tout en lui arrachant les ongles, dénonce la plainte, qui précise que Linda P. a eu besoin de "béquilles et d'une botte de maintien pendant deux semaines".
La plainte vise également la femme avec laquelle Kaaris se trouvait le jour de l'agression alléguée, Marion P., pour non-assistance à personne en danger. Linda P. a déposé une main courante le 17 février 2021, "hésitant à porter plainte à cause d'un certain nombre de pressions de la part de Kaaris et de son entourage", assure Me Gabeaud. Le 7 juillet 2022, elle a finalement porté plainte estimant que "trop, c'est trop", a affirmé son avocat.