Le risque d'allergie chez un enfant est nettement sous-estimé par les parents, alors qu'un Français sur quatre est touché, révèle un sondage publié mardi à l'occasion de la Journée française de l'allergie. Le sondage, réalisé en ligne par l'Ifop auprès de 1.002 personnes majeures, montre que "les Français sont loin d'appréhender la gravité du problème de l'allergie chez l'enfant", d'après l'association Asthme & Allergies. Les sondés pensent que le risque pour un enfant sans parent allergique d'avoir une allergie lui-même est de 3%, alors que les scientifiques l'évaluent à 10%.
"25 à 30% de la population est allergique à quelque chose". Pour les enfants ayant un parent allergique ou deux parents allergiques, les sondés situent ce risque à 21% et 67% respectivement, alors qu'il est en réalité de "30 à 50%" dans le premier cas, et de "jusqu'à 80%" dans le second. D'après une estimation de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), "25 à 30% de la population est allergique à quelque chose". "Chez l'enfant, les allergies sont aujourd'hui plus graves et plus fréquentes", constate Jocelyne Just, pneumologue-allergologue pédiatrique à l'hôpital Trousseau à Paris, citée par Asthme & Allergies.
Diagnostic tardif. L'un des problèmes est que les allergies sont diagnostiquées trop tard, ce qui ne fait que les aggraver.Il s'écoule "sept ans en moyenne entre l'apparition des premiers symptômes allergiques et la consultation d'un allergologue", déplore l'association. Celle-ci cite le problème des rhinites allergiques, bénignes, qui vont dégénérer en asthme. Et elle rappelle qu'une allergie peut se déclarer et être dépistée à tout âge, même "dans les premiers mois de la vie".