Alors que la Coupe du monde de rugby s'est terminée samedi soir en France, et qu'aucun problème de sécurité n'a été constaté, les regards se tournent désormais vers les Jeux-Olympiques de Paris 2024. D'autant qu'à neuf mois de l'évènement, le dispositif de sécurité n'est pas encore bouclé.
À commencer par la cérémonie d'ouverture : cet événement colossal aura lieu sur la Seine. "Le risque zéro n'existe pas. Une cérémonie à ciel ouvert qui va à la fois amener un public considérable. Toutes les délégations du monde entier ainsi que les chefs d'État de quasiment la planète entière. Vous imaginez le niveau de sécurité qu'il va falloir mettre en place pour sécuriser tout cela", explique David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale.
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Avec le contexte actuel de menace terroriste, de tensions internationales et de colère sociale, la sécurité sera d'autant plus forte. Mais on parle aussi de problèmes d'effectifs. Le COJO, le comité d'organisation des Jeux olympiques, a besoin de 17.000 agents de sécurité par jour en moyenne. On est aujourd'hui très loin du compte. S'ils ne sont pas suffisamment nombreux, ce sont des policiers ou des militaires qui viendront renforcer le dispositif.
Un dossier loin d'être terminé
"Si on doit faire des missions qui ne sont pas celles pour lesquelles on est là pour protéger les menaces les plus importantes, ça va augmenter d'autant plus ce risque de menaces si on n'est pas calibré dessus", détaille le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale.
Si le COJO et les entreprises privées de sécurité peinent à recruter, il faut tout de même rester vigilant sur le profil des candidats. "Il ne faut pas non plus se tromper dans le recrutement. C'est un art de prendre les bonnes personnes et de s'assurer qu'elles soient recrutées pour la mission pour lequel elles ont été embauchées et qui n'est pas d'infiltration. En parlant de choses clairement", argumente David Le Bars
Ce dossier est donc encore loin d'être bouclé. À cette heure, concernant la cérémonie d'ouverture, aucun plan B n'est envisagé par les organisateurs en cas de menace trop importante. Une erreur selon les professionnels de la sécurité.