Ne pas tout confondre. Alors que le gouvernement a fait part de son intention de dissoudre les mosquées radicales lundi dernier, pour Abdelali Mamoun, imam dans le Val-de-Marne, la radicalisation en France ne vient pas des mosquées salafistes, et pourtant, ce sont bien elles qui sont visées par le gouvernement. Abdelali Mamoun a donc souhaité ce matin sur Europe 1 préciser les choses pour qu'il n'y ait pas d'amalgame de fait entre le salafisme et les attentats du vendredi 13 novembre à Paris. "Le salafisme est une mouvance radicale qui n’appelle pas à la guerre, contrairement à Daech" a-t-il affirmé.
Inutile de viser les mosquées salafistes. Abdelali Mamoun regrette la présence de personnes qu'il appelle des "prédateurs" dans les mosquées. Des prédateurs qui, selon lui, agissent surtout dans les mosquées où l'encadrement des croyants fait défaut. Mais l'imam a souhaité ce matin que l'attention du gouvernement ne soit pas uniquement portée sur les imams salafistes. Pour lui, "ces prédateurs ne sont pas des salafistes. Le salafisme est une mouvance radicale qui n'appelle pas à la guerre, il faut être honnête. Ces prédateurs viennent directement de Daech. Ils sont partis là-bas (ndlr, en Syrie) chercher des moyens financiers qui sont gigantesques. Et ils reviennent ensuite en France avec des moyens logistiques et militaires, des armes, pour commettre leurs exactions en France" a-t-il précisé.
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Mamoun : "Il faut que les mosquées soient bien...par Europe1fr