«Le système judiciaire ne marche pas très bien» : des riverains parisiens en colère après le mort du jeune Élias
Un jeune garçon de 14 ans, Élias, a été tué vendredi soir dans le 14e arrondissement après avoir refusé de donner son téléphone portable. Dans le quartier de l'agression, des riverains sont partagés entre tristesse et colère face à une justice trop laxiste.
Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été mis en examen dans l'enquête sur la mort d'un adolescent de 14 ans, poignardé vendredi soir à Paris en sortant de son entraînement de foot pour avoir résisté au vol de son portable, une agression qui a suscité de nombreuses réactions. Les habitants du 14ème arrondissement de Paris, lieu d'agression d'Elias, sont scandalisés.
Une responsabilité partagée
Sur les grilles du stade Jules Noël, des bouquets de tulipes blanches sont suspendues à l'endroit même où Élias a été poignardé. Malgré la pluie, Jeannine, une voisine, prend le temps de se recueillir. Pour elle, dans cette affaire, les parents et la justice ont une responsabilité partagée.
"Ça vient aussi d'un problème d'éducation avec des parents qui baissent souvent les bras. J'ai beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse laisser traîner des gosses dans la rue. Ce n'est pas normal que ces jeunes soient encore dehors. Et puis surtout qu'on ait pris qu'une seule mesure de non rapprochement", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Plus de fermeté
Et c'est cette simple interdiction d'entrer en contact visant les deux agresseurs qui scandalise le plus les riverains. Pour Nathalie et Tony, ces deux délinquants n'auraient jamais dû se trouver là : "Je crois qu'il ne fallait pas qu'ils soient en liberté. La preuve, il y a un système judiciaire qui ne marche pas très bien. On les juge à peine, ils ressortent, on a pitié d'eux et ils recommencent aussi sec", détaille Nathalie.
"Laisser libres les jeunes comme ça alors qu'ils ont déjà un casier, ce n'est pas une bonne chose. Un jeune de 16 ans est responsable de ses actes", renchérit Tony.
Des riverains qui voient d'un très bon œil la volonté annoncée du ministre de la Justice d'être plus ferme vis-à-vis des mineurs délinquants.