Il sera validé plus tôt que prévu. Alors que la France accélère sur la vaccination contre le coronavirus, la présidente de la Haute Autorité de Santé (HAS), Dominique Le Guludec, annonce au micro d'Europe Midi ce samedi que le vaccin mis au point par le laboratoire AstraZeneca sera "validé avant la fin du mois de janvier". Il devrait donc y avoir au maximum trois semaines d'écart entre la validation, annoncée hier, du remède mis au point par Moderna et celui du suédo-britannique.
Un quatrième vaccin validé avant la fin janvier
Il est même possible que le mois de janvier voit la validation d'un troisième vaccin, celui développé par les industriels néerlandais et américain Janssens Johnson & Johnson. Car ici aussi "le dossier accélère", indique Dominique Le Guludec. "Il y a malheureusement beaucoup de cas positifs, mais cela permet d'inclure plus vite les patients dans les essais [cliniques] et d'aboutir plus vite au nombre requis" avant une éventuelle validation.
Quant à savoir si ces futurs vaccins seront efficaces contre le variant britannique du coronavirus, le présidente de la HAS se veut prudente, mais optimiste. "Les premières études sont rassurantes, mais nous n'avons pas encore toutes les réponses : est-ce qu'ils protègent autant ? L'efficacité sera-t-elle la même ? Nous allons pouvoir répondre dans les jours qui viennent."
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Vacciner les jeunes après les personnes fragiles ? Un non-sens scientifique
Interrogée par ailleurs sur la pertinence de la demande de Ségolène Royal, faite à Emmanuel Macron vendredi pendant l'hommage à François Mitterrand, de vacciner en priorité les jeunes après les plus fragiles, Dominique Le Guludec affirme : "scientifiquement ça n'a aucun sens." "Si vous vaccinez les jeunes, vous allez mettre des mois et des mois à diminuer les hospitalisations et les décès, et en attendant ça fait beaucoup de gens qui meurent."
Et de rappeler que "quand on aura vacciné toutes ces personnes fragiles, même si (sic) on n'a pas encore cassé l'épidémie, les jeunes pourront respirer".