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Stéphane Burgatt (à Martigues) / Crédits photo : ISABELLE SOURIMENT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La progression du vote Rassemblement national (RN) ébranle même des fiefs de la gauche comme à Martigues, près de Marseille. Bastion rouge, mairie communiste depuis 65 ans, et pourtant un député RN pourrait y être élu pour la première fois. Le sortant, le PCF Pierre Dharréville, accuse un lourd retard sur Emmanuel Fouquart pour le Rassemblement national.

À moins de 48 heures de la fin officielle de la campagne d'entre-deux-tours des élections législatives, Marine Le Pen est de plus en plus crédible aux yeux des électeurs, même des électeurs de gauche. À Martigues, près de Marseille, terre traditionnellement communiste, le Rassemblement national (RN) est arrivé en tête au premier tour des législatives. Pierre Dharréville, député PCF sortant, accuse un lourd retard sur son adversaire RN Emmanuel Foucart. Comment expliquer ce revirement ? 

"Le Rassemblement national, c'est ceux qui parlent aux ouvriers aujourd'hui, ce n'est pas LFI"

Ici, le vote ouvrier profite désormais au Rassemblement national. Une première qui ne surprend personne, à commencer par Pierre. "Moi, je connais des gens qui sont à la CGT et qui votent Rassemblement national. Oui, ça existe. Ils ont siphonné des voix chez les communistes et chez la gauche. Le Rassemblement national, ce sont ceux qui parlent aux ouvriers aujourd'hui, ce n'est pas LFI", lance-t-il.

"J'ai voté rouge et maintenant, j'en reviens"

L'étang de Berre, ses usines, ses sites pétrochimiques où l'on vote traditionnellement communiste. Certains s'en détournent pourtant aujourd'hui, à l'image de Jacques. "Je n'ai pas honte de le dire, j'étais tout le temps pour la gauche. Moi, j'ai voté rouge et maintenant, j'en reviens. Ce sont tous les politiques qui, de toute façon, sont pleins de promesses mais ils ne tiennent jamais rien. Il n'y a plus rien pour l'ouvrier, je vais voter pour le changement", affirme-t-il au micro d'Europe 1.

Un besoin de changement également revendiqué par Christiane : "Martigues ce n'est plus ce que c'était, ce n'est pas propre, personne ne s'occupe de rien... Je trouve que c'est une très belle ville et c'est bien dommage que ça ait changé comme ça." Au premier tour des élections législatives, le candidat de l'Union de gauche accusait onze points de retard sur le Rassemblement national.