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Législatives : Marylise Léon «doute» que les responsables politiques aient «compris ce qui se passait»

Europe 1 avec AFP // Crédits photo : Thomas SAMSON / AFP . 2 min
Marylise Léon
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, "doute" que les responsables politiques aient "bien compris ce qui se passait". © Thomas SAMSON / AFP

Marylise Léon, "doute" que les responsables politiques aient "bien compris ce qui se passait" après les élections législatives et déplore que certains repartent "dans les travers d'appareils". Elle a tenu à rappeler que de nombreux électeurs "ont parfois voté pour un candidat qui ne correspondait pas à leurs idées" et fait ainsi barrage au Rassemblement national.

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon , "doute" que les responsables politiques aient "bien compris ce qui se passait" après les élections législatives et déplore que certains repartent "dans les travers d'appareils", dans un entretien mardi à l'AFP.

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Après un scrutin où de nombreux électeurs "ont parfois voté pour un candidat qui ne correspondait pas à leurs idées" et fait ainsi barrage au Rassemblement national, "la responsabilité (des politiques) est immense", juge Marylise Léon. "On ne parle que d'une chose, c'est du casting aujourd'hui. Et moi, le casting, c'est le cadet de mes soucis", regrette la responsable du premier syndicat français. Interrogée sur une candidature issue de la société civile pour Matignon, elle répond qu'une "proposition de ce type n'est pas moins sérieuse qu'une proposition politique".

 

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"Ce serait un contre-signal, c'est sûr"

"Ça peut donner un signal de maturité de la part de certaines formations politiques", insiste Mme Léon, alors que l'hypothèse de la spécialiste du climat Laurence Tubiana, soutenue par les socialistes, écologistes et communistes, se heurte à l'opposition des Insoumis.

À ses côtés, Claire Thoury, qui préside le Mouvement associatif, voit dans le choix d'une personnalité de la société civile "le signal d'une capacité à construire des compromis, ce qui sera sans doute la recette du succès de cette future coalition gouvernementale". Et si la majorité présidentielle parvient à faire une coalition en élargissant le bloc central ? "Ce serait un contre-signal, c'est sûr", prévient Marylise Léon, "parce que le bloc qui a le plus perdu, c'est quand même ce bloc-là". 

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"Ça pourrait renvoyer (l'image d')un pouvoir qui considère que rien n'a changé et qu'il faut continuer comme avant", met-elle en garde. Ce qui importe maintenant, ce sont "les solutions concrètes qui vont être proposées aux problématiques des travailleurs", insiste-t-elle. Priorité affichée par la responsable syndicale pour le prochain exécutif : "le pouvoir d'achat", sujet sur lequel "on a déjà eu beaucoup d'échanges et peu de concrétisations", regrette-t-elle.

"On a un enjeu immédiat d'abrogation du contrat"

Pour les associations, "on a un enjeu immédiat d'abrogation du contrat d'engagement républicain" - obligatoire pour toute structure sollicitant une subvention publique depuis la loi de 2021 sur le séparatisme et la laïcité -, affirme de son côté Claire Thoury. "Si on entrave la capacité d'action des associations en ne les finançant pas, derrière ça a des conséquences, tout se délite", estime cette membre du Pacte du pouvoir de vivre, alliance de plus de soixante organisations - dont la CFDT - agissant pour la convergence des questions écologiques et sociales.

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"Il n'y a pas de fatalité, il y a des décisions à prendre, des co-constructions à organiser", estime Mme Thoury, appelant à "travailler avec la société civile". Abondant en ce sens, Marylise Léon juge aussi que "si on veut plus de justice sociale, il faut plus de justice fiscale" estimant que ne pas toucher à la fiscalité est "une impasse totale".