Quand des militants s’en prennent aux symboles de la richesse. Le 24 septembre dernier, des militants d’Attac envahissaient le quai des milliardaires à Antibes. La veille, c’est l’aéroport du Bourget qui était bloqué par d’autres activistes pour protester contre l’utilisation des jets privés. Ces derniers mois, un type d’action se multiplie : des actes de vandalisme au nom de la lutte écologiste et anticapitaliste.
Du côté des victimes, c'est "l'incompréhension"
"Bourgeois, votre tranquillité est finie." Tagués en lettres capitales, ces mots pouvaient être lus sur le green du golf de Saint-Cloud début octobre. Dans la nuit, Les Sangliers radicalisés, un groupe militant, retournent la pelouse du golf, arrachent plusieurs systèmes d'arrosage et endommagent des trous à coups de pioche. Les militants n'en sont pas à leur coup d'essai : une dizaine de golf ont été ciblées ces trois derniers mois en France, dont celui de Nancy où les trous du parcours ont été bétonnés.
Pour le patron du golf, Bruno Escamez, c'est l'incompréhension. "Au-delà de l'écologie, ce qui pour nous est incompréhensible c'est la lutte des classes sociales présentes sur les messages. Quand on met sur nos greens qu'on veut manger les riches, moi, je suis sur un golf public, on est en zone périurbaine, on a toutes les classes sociales réunies", assure-t-il.
Ce type d'action est devenu fréquent depuis cet été, marqué par une sécheresse historique. Début août, des jacuzzis ont été percés à Gérardmer, dans les Vosges. En Bretagne, des résidences secondaires ont été taguées avec l'inscription "Fini les riches". Il y aussi les dégonfleurs de SUV : depuis juillet, le collectif revendique le gonflage de plus de 250 véhicules rien qu'à Paris. Avec, là aussi, un message écologiste et une volonté de s'en prendre aux symboles de la richesse.