Quatre départements de la couronne parisienne inaugurent un mouvement qui pourrait bien faire tache d'huile à l'échelle nationale : une hausse des impôts fonciers, leur seul levier fiscal.
"Nous sommes obligés d'en passer par là". Cette hausse devrait être de 24 euros en moyenne dans le Val d'Oise, 42 euros en Seine-et-Marne, 70 euros en Essonne, et même jusqu'à 125 euros dans les Yvelines. "J'avais 150 millions d'euros apportés chaque année par l'Etat, sur un budget d'1 milliard. Il ne paiera plus que 15 millions d'euros et enlève donc 135 millions d'euros, soit 90% de la dotation. Comme on ne peut pas présenter un budget en déficit, nous sommes obligés d'en passer par là", se justifie Pierre Bédier, le Président LR du conseil départemental des Yvelines.
Le RSA coûte cher aux départements. Moins d'argent, et surtout plus de dépenses. Les départements financent en effet plusieurs allocations dont le RSA. Et avec la crise, la facture du RSA a quasiment doublé en dix ans, au point de devenir aujourd'hui le tout premier poste de dépenses des départements.
Ils se disent donc aujourd'hui complètement étranglés par ces dépenses sociales, d'où ces hausses d'impôts, d'autant que toutes ces dépenses obligatoires représentent environ 90% du budget des départements. Même s'ils font des économies ou coupent des investissements comme la réfection d'une route départementale, cela ne suffit plus pour payer toutes les factures.