«Il n'a honte de rien» : les déclarations de Bernard Arnault sur l'impôt sur les entreprises font réagir la classe politique
De retour des États-Unis, Bernard Arnault a poussé un coup de gueule ce mardi. Il dénonce l'augmentation du niveau de taxation française des grandes entreprises. Le gouvernement prévoit de passer la taxe de 25 à 40% au-delà de trois milliards de bénéfices, qu'importe si le produit est made in France ou non. Une sortie qui fait réagir la classe politique.
C'est une sortie qui fait réagir. Le patron de LVMH, Bernard Arnault, dont la parole est rare pour être remarquée, a critiqué l'augmentation prévue par le gouvernement de la taxe sur les grandes entreprises qui doit passer à 40% au-delà de trois milliards d'euros de bénéfices. Dans l'échiquier politique, il y a ceux qui critiquent ce coup de gueule et ceux qui le soutiennent.
"Bernard, chacun doit faire sa part"
Sans surprise, le coup de gueule de Bernard Arnault sur la taxation du made in France déclenche les foudres de la gauche. "Patriotisme en carton. Qu'il parte ! Il n'a honte de rien". Du Parti communiste jusqu'aux Insoumis, en passant par les Écologistes, on s'insurge.
"Si aujourd'hui, on a un déficit qui explose, c'est justement parce qu'on a arrêté de mettre à contribution les plus grandes entreprises et les plus grandes fortunes", affirme Cyrielle Chatelain, cheffe de file du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. "Bernard, chacun doit faire sa part", conclut-elle.
À l'inverse, à droite, Éric Ciotti soutient le PDG de LVMH et va jusqu'à menacer de ne pas voter un budget qui taxerait à 40% l'impôt sur les sociétés des plus grandes entreprises françaises. De son côté, l'entourage de François Bayrou veut tempérer. "Je comprends sa colère, chacun doit prendre part aux efforts", déclare Sophie Primas, porte-parole du gouvernement. "C'est une mauvaise passe, elle est temporaire. Passé cette mauvaise passe, on sera dans le travail pour revenir sur une politique qui soit une politique pro-business".
Sophie Primas, qui qualifie l'entreprise LVMH de monument économique, rappelle que le gouvernement de François Bayrou s'est engagé à limiter à un an l'application de cette surtaxe.