À Bordeaux, ce mercredi, l'aéroport à dû être évacué après une alerte à la bombe. 1:25
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avec AFP / Crédit photo : SEVERINE DABADIE / ONLY FRANCE / ONLY FRANCE VIA AFP , modifié à
Alors que des alertes à la bombe ont provoqué l'évacuation de plusieurs dizaines d'aéroports la semaine dernière, celles-ci proviennent, pour l'écrasante majorité d'entre elles, de "la même adresse email située en Suisse", a déclaré ce dimanche Clément Beaune, ministre des Transports.

Près de 70 fausses alertes à la bombe ont visé des aéroports français depuis mercredi, envoyées depuis "quasiment toujours la même adresse email située en Suisse", a indiqué dimanche le ministre des Transports Clément Beaune. "Il y a eu malheureusement près de 70 alertes de ce type qui ont concerné nos aéroports depuis mercredi, heureusement beaucoup moins hier samedi, premier jour de départ en vacances pour beaucoup de Français", a déclaré Clément Beaune, invité de Questions politiques (France inter, France TV, Le Monde).

Outre les aéroports, certains établissements publics sont particulièrement visés. Le château de Versailles a ainsi annoncé son évacuation temporaire dimanche pour la septième fois en neuf jours. Un suspect a été interpellé vendredi pour l'unique alerte émise par téléphone concernant le château, les autres ayant été postées sur un site internet gouvernemental, selon des sources policières. Les alertes sur les aéroports sont le fait non "pas de petits blagueurs" mais de "gros abrutis, voire de grands délinquants", a souligné le ministre.

"Une sorte de compétition dans la bêtise" 

Concernant leur motivation, "il peut y avoir un mélange entre des gens qui font des mauvaises blagues, qui veulent faire peur pour de vrai, et parfois aussi une sorte de compétition dans la bêtise entre des hackers", a-t-il suggéré. "Depuis mercredi, c'est quasiment toujours la même adresse email qui est utilisée, située en dehors de l'Union européenne, en Suisse", a-t-il ajouté, laissant entendre que cela mettait les auteurs de cet "email type qui se ressemble d'un jour à l'autre" hors de portée de certaines sanctions dans l'UE.

Il a invité les sites hébergeurs à aider les autorités françaises : "Chacun a une responsabilité, y compris les plateformes, et les réseaux sociaux, pour ne pas être le support de ce genre d'attaque et coopérer le plus vite possible avec l'aviation civile française et notre justice". Faire des fausses alertes est "extrêmement dangereux" car cela mobilise les forces de sécurité "pendant plusieurs heures" et oblige à une évacuation "dans certains cas, de sorte que "les gens se rassemblent à l'extérieur, ce qui est aussi un problème de sécurité", a rappelé le ministre.

"Plus de 60 enquêtes" ont été lancées

Il a indiqué avoir demandé à chaque aéroport, à chaque alerte reçue par un email ou un appel, de systématiquement porter plainte. Au total, "plus de 60 enquêtes, tous lieux confondus, ont été lancées", a-t-il dit. La France a relevé au niveau maximum le niveau d'alerte du plan Vigipirate contre les attentats depuis l'assassinat le 13 octobre de l'enseignant Dominique Bernard dans son lycée à Arras (Pas-de-Calais) par un jeune fiché pour radicalisation islamiste.

 

Les patrouilles de police et des militaires de l'opération Sentinelle ont été renforcées, de même que les effectifs d'agents dans les gares et aéroports. A partir de la semaine prochaine, "c'est 40% de plus de patrouilles qui sont mis en place" dans les aéroports de Paris, a annoncé Clément Beaune. Au-delà, le ministre souhaite "plus de pouvoirs" conférés aux forces de sécurité de la SNCF, en plus des compétences renforcées déjà introduites pour les Jeux olympiques 2024 à Paris.