Les vacances d'été s'annoncent "hexagonales". Le gouvernement invite les Français à rester dans le pays pour la saison estivale, afin de limiter la circulation du coronavirus. "En fait, ça ne va pas changer grand chose", affirme Jean-Didier Urbain, anthropologue spécialiste des mobilités et du tourisme. "Dans la tradition vacancière française, en juillet-août, on franchit peu les frontières", explique-t-il au micro d'Europe 1.
EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation
"On ressent plus que jamais le besoin de se déplacer"
"La peur du virus devrait aussi freiner ceux qui donnent habituellement un coup de canif à la tradition...", ajoute-il. Jean-Didier Urbain s'attend cependant à voir de nombreux Français prendre la route, même courte, des vacances. "Les gens ressentent plus que jamais le besoin de se déplacer. On a été privés d'espace et de lien social...", observe-t-il. Les plages, qui concentrent selon lui "ces deux besoins fondamentaux", seront particulièrement prisées cet été.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : l’Académie française a tranché, il faudra désormais dire "la" Covid-19
> Coronavirus : la deuxième vague est-elle inévitable ?
> Rassemblements, déplacements, sport : ce qui reste interdit malgré le déconfinement
> Déconfinement : ce qu'il faut savoir sur le retour au travail
> Déconfinement : quelle hygiène pour les vélos, trottinettes et scooters en libre-service ?
La plage, "un désert surpeuplé"
Le vrai changement sera pour lui surtout visible dans les pratiques des vacanciers. "En temps normal, la plage est une sorte de désert surpeuplé. Il y a beaucoup d’espace, toute la mer, et en même temps la proximité, le voisinage..." Pour l'instant, il est encore interdit sur l'immense majorité des plages françaises de s'asseoir ou de bronzer. "On ne peut pas s’arrêter, alors que c’est un grand lieu d’installation. Autour du parasol, il y a tout un rituel", sourit-il. Un été un peu spécial, donc, mais qui ne devrait pas pour autant priver les Français de leurs "joies estivales".