Les diagnostics d'infections sexuellement transmissibles ont triplé en quatre ans entre 2012 et 2016. C'est la conclusion inquiétante d'une étude qui vient d'être publiée par l'agence Santé Publique France. Selon les autorités, les jeunes entre 15 et 24 ans seraient la population la plus concernée par cette alarmante recrudescence dont les conséquences peuvent être dramatiques.
Les tests sont plus fiables. Ce qui ressort de cette étude, c'est que si on prend les infections à Gonocoque et celles à Chlamidia, en 2016 il y a eu, en tout, près de 320.000 personnes diagnostiquées en France. Un bilan qui a donc triplé en quatre ans, pour plusieurs raisons. D'abord, aujourd'hui, on dépiste mieux ce type de maladies, et puis les tests eux-mêmes sont aussi plus sensibles, plus fiables.
"C’est vraiment important d’être dépisté et d’être traité". Enfin, malheureusement, il y a tout simplement plus de cas, surtout chez les jeunes, les 15-24 ans. Le problème est que ces infections sont certes très contagieuses, mais parfois sans symptôme visible. Florence Lot, de Santé Publique France, prend l'exemple de l'infection à Chlamydia dont les conséquences peuvent être très graves : "le problème, c’est que si elles traînent et ne sont pas diagnostiquées, elles peuvent, à terme, donner des complications de type douleurs chroniques, stérilité, transmission de la mère à l’enfant. C’est vraiment important d’être dépisté et d’être traité".
Alors pour contrer cette flambée des infections sexuellement transmissibles, les spécialistes insistent : le moyen le plus efficace c'est le préservatif. Le préservatif qui n'est malheureusement toujours pas systématique : l'une des dernières enquêtes sur le sujet montre ainsi que 48% des étudiants et 20% des lycéens ne l'utilisent pas à chaque rapport sexuel.