Bugatti Chiron 1:52
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Mélina Facchin / Crédits photo : PATRICK HERTZOG / AFP
Pendant une semaine, Europe 1 vous propose une série de reportages sur les métiers de rêve. Ce jeudi, découvrez le métier de testeur de Bugatti. Un métier passion où le sens des responsabilités est égal à la beauté de ces engins valant plusieurs millions d'euros.

Et si vous gagniez votre vie en conduisant à plus de 200 km/h ? Chaque matin, pendant une semaine, Europe 1 vous présente une profession qui fait rêver. Direction ce jeudi le Bas-Rhin, à la rencontre de Steve Jenny, qui travaille pour la marque Bugatti. Son job : inspecter dans les moindres détails les autos à leur sortie d'usine, avant d'être livrées aux clients. 

Mais il le sait : beaucoup rêveraient de prendre le volant une fois dans leur vie de cette superbe Bugatti Chiron bleu nuit. Mais pour Steve Jenny, c'est son quotidien depuis 18 ans. Au volant de cette supercar, "on part pour faire le deuxième roulage, c'est-à-dire que la voiture a déjà fait environ 300 kilomètres. Donc là, on va faire 20 ou 30 kilomètres pour voir et écouter si les problèmes du premier roulage ont été bien résolus", explique-t-il. 

Une voiture montée consciencieusement 

Objectif : livrer une voiture en parfait état au client. "À titre comparatif, une Volkswagen Golf sort de la chaîne tous les 45 secondes, une minute maximum. Nous, chez Bugatti, il nous faut au minimum cinq semaines" pour sortir une voiture de la chaîne, poursuit-il au micro d'Europe 1. 

Steve a déjà parcouru l'équivalent de 350.000 kilomètres depuis qu'il a rejoint l'entreprise. Pendant ce temps, il a appris à écouter attentivement le moindre son d'une Bugatti. "On arrive à tendre l'oreille sur le bruit qu'on recherche pour que mes collègues puissent directement cibler le lieu qu'il faut démonter ou analyser", souligne le testeur. 

"Il faut rester très concentré"

"Je me rends bien compte" que ce métier fait rêver, poursuit Steve. "Mais la Bugatti Chiron de base est vendue 2,4 millions d'euros, hors taxes. C'est une responsabilité. Donc oui, c'est beaucoup de plaisir et un honneur. Mais il faut rester très concentré", assure-t-il. 

Après presque 20 ans de boîte, Steve sait que dans quelques années, il devra passer le relais à des collègues plus jeunes pour exercer ce métier de rêve.