Les métros et trains de banlieue parisienne ne seront plus obligés de s'arrêter jusqu'à l'arrivée des secours en cas de malaise dans une rame d'un voyageur, qui pourra être déplacé sur un quai, a annoncé mardi sur BFM Business la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse. "On a pris des décisions, enfin, que j'attendais depuis des années", a souligné celle qui préside aussi l'autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).
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Les victimes seront déplacées
"Sur les malaises voyageurs, nous avons une doctrine qui est absurde, qui n'est pas celle de Londres, pas celle de Tokyo", a-t-elle poursuivi. "Quand quelqu'un s'évanouit dans le métro, au lieu de le sortir de la rame pour le faire respirer, on le garde comme s'il avait eu un choc d'accident de la route, on le met en PLS (position latérale de sécurité), on arrête la rame et on attend que les secours arrivent", a-t-elle précisé.
"On vient enfin d'avoir la validation d'un protocole Samu, donc pour les malaises voyageurs, nous n'arrêterons plus les rames de métro", s'est-elle réjouie. Les personnes victimes de malaise seront déplacées sur le quai en attendant les secours pour permettre au train de poursuivre sa route. D'après IDFM, un dialogue social a été entamé à la RATP en février pour déployer cette nouvelle mesure et en discuter avec les conducteurs et agents de station.
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Une mise en place avant les Jeux olympiques
Un dialogue social ligne par ligne doit avoir lieu au mois de mars, puis les agents seront formés pour une mise en place en juin, "avant les Jeux olympiques", a indiqué IDFM. Une échéance confirmée par la RATP qui assure que les formations "de l’ensemble des conducteurs de métro et de RER, ainsi que des agents des gares et stations" vont débuter d'ici quelques semaines.
"De la même façon pour les colis suspects, dans de nombreux pays, on les sort de la rame, on les pose sur le quai. Nous, nous sommes en Vigipirate, donc on ne fera pas ça, mais ce qu'on va faire, c'est qu'on va mettre des brigades cynophiles pour renifler les colis et en un quart d'heure lever le doute", a également ajouté la présidente du conseil régional.
Les chiens renifleurs sont une ressource rare et difficile à trouver, essentielle pour les opérateurs de transport afin de fluidifier le trafic sur les lignes où le nombre de bagages abandonnés a considérablement augmenté depuis quelques années.