Des migrants sont arrivés lundi vers 5 heures au point de rassemblement fixé par les autorités pour l'évacuation totale de la "Jungle" de Calais. Ces femmes et ces hommes se sont présentés avec valises et baluchons devant le hangar servant de quartier général à l'opération, qui doit voir de 6.000 à 8.000 migrants être acheminés par car dans des centres d'accueil spécifiques. Une file d'une soixantaine de personnes s'étire déjà devant le sas encore fermé donnant accès à ce QG, sous les lampadaires éclairant la piste cyclable.
#Calais: Les premiers candidats au départ vers les CAO...#demantelement#jungleDeCalaispic.twitter.com/an3WtlsbKS
— Lionel Gougelot (@Lgougelot) 24 octobre 2016
Fourgons de CRS. En outre, une dizaine de fourgons de CRS et quelques camions transportant du matériel ont quitté à 5h45 les hôtels du front de mer pour prendre la direction du centre des opérations.
Une opération "humanitaire". Cette énorme opération est présentée comme "humanitaire" par le gouvernement. Elle doit permettre d'en finir avec le plus grand bidonville de France, né il y a 18 mois et habité par des réfugiés venus pour la plupart d'Afghanistan, du Soudan ou d’Érythrée, avec le rêve de traverser la Manche pour gagner la Grande-Bretagne.
Les mineurs pas concernés. Ces migrants doivent être emmenés par cars dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés dans toute la France. Ce transfert doit durer toute la semaine. Seuls les mineurs ne participeront pas à ce dispositif. Ils font en effet l'objet d'un traitement spécifique, puisqu'ils pourront rester quinze jours de plus dans les conteneurs installés sur le campement, dans l'attente de savoir s'ils peuvent gagner la Grande-Bretagne (comme près de 200 ont pu le faire depuis le début de la semaine), ou s'ils sont orientés vers des CAO-mineurs en France.