«Les mots me manquent» : en Allemagne, ambiance morose sur les marchés de Noël après l'attaque de Magbebourg
Habituellement festifs, les traditionnels marchés de Noël allemands offrent une ambiance moins joyeuse depuis vendredi soir et l'attaque à la voiture bélier sur celui de Magdebourg. Le bilan - cinq morts et plus de 200 blessés - plonge les Allemands dans un tunnel d'incompréhension et de colère.
En temps normal, ce marché de Noël est familial et les sourires présents sur tous les visages. Mais à Offenbourg, dans l'ouest de l'Allemagne, près de la frontière française, le drame de Magdebourg est dans tous les esprits. Vendredi soir, une attaque à la voiture bélier faisait cinq morts et plus de 200 blessés dans cette ville située entre Hanovre et Berlin. Les motivations du suspect, un médecin d'origine saoudienne de 50 ans, actuellement en détention provisoire, restent difficiles à éclaircir.
Une tragédie, en pleine période des fêtes, venue gâcher l'esprit joyeux des traditionnels marchés de Noël outre-Rhin. Les Allemands ont de tristes mines, à l'image de ce couple, stupéfait qu'un homme puisse commettre de tels actes. "C'est incompréhensible. Comment peut-on avoir une telle idée ? Les mots me manquent", souffle cet homme. "C'est effrayant que cela se produise et qu'on détruise tout simplement une période de Noël si sereine par une attaque aussi insensée", complète son épouse.
Scholz et sa ministre de l'Intérieur hués à Magdebourg
Devant cette rangée de chalets, l'ambiance laisse aussi place à une forme de colère. Les Allemands, comme Maria, peinent à comprendre ce qu'il s'est vraiment passé. "Je suis en colère contre le gouvernement et les médias. On ne sait pas s'il s'agit d'un attentat ou non. On ne comprend pas exactement pourquoi le tueur a fait ça ou quelle est sa nationalité".
Ces Allemands, à Offenbourg, ne sont pas les seuls à éprouver du mécontentement. Ce dimanche, Olaf Scholz et sa ministre de l'Intérieur ont été hués à leur arrivée devant la cathédrale de Magdebourg où ils s'étaient rendus pour rendre hommage aux victimes. Le chancelier a même dû lancer plusieurs appels au calme.