Les obsèques du prêtre Jacques Hamel ont été célébrées mardi en la cathédrale de Rouen 1:16
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M.L avec Walid Berrissoul et AFP , modifié à
Des milliers de personnalités et anonymes se sont rassemblées en la cathédrale de Rouen, mardi, pour célébrer les obsèques du prêtre assassiné la semaine dernière. 

La cathédrale de Rouen a accueilli, mardi en début d'après-midi, les obsèques du père Jacques Hamel, une semaine après son assassinat par deux djihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Solidarité interreligieuse. Après avoir attendu plusieurs heures sous la pluie, près de 2.000 personnes ont pu entrer dans la cathédrale. Des places avaient été réservées aux personnes présentes lors de l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, mais aussi aux responsables de différentes religions venus par solidarité interreligieuse. Une centaine de jeunes revenus des JMJ de Cracovie étaient également présents. Devant la cathédrale, plusieurs centaines de personnes suivaient la cérémonie sur écran géant. 

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Dans des conditions de sécurité très strictes, la cérémonie a commencé à 14 heures, en présence du ministre de l'Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve et du président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius. Porté par quatre personnes, le cercueil en bois a fait son entrée dans l'édifice par la porte de la Miséricorde, précédé et suivi par une procession de nombreux prêtres en aube blanche et étole violette, avant d'être posé sur un tapis à même le sol, devant l'autel. 

"Plus jamais ça !". "Plus jamais ça !" a lancé l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, au début de la cérémonie, saluant la présence de fidèles des communautés juive et musulmane, "très marquées et déjà décidées à s'unir". La sœur et la nièce du prêtre assassiné ont ensuite pris la parole avec émotion, pour raconter des moments de la vie du prêtre. Sa sœur Roselyne a raconté que pendant son service militaire en Algérie, Jacques Hamel avait refusé d'être promu officier car alors, "il aurait du donner ordre à ses hommes de tuer d'autres hommes". 

Dans son homélie, Mgr Lebrun a révélé que Jacques Hamel avait répété "va-t-en, Satan" à ses agresseurs alors qu'il avait déjà reçu des coups de couteau. "Nous sommes blessés, atterrés, mais pas anéantis", a poursuivi l'archevêque. "En hommage au père Hamel, nous vous invitons à visiter une église dans les jours qui viennent, pour dire votre refus de voir souillé un lieu saint." Les catholiques ont ensuite communié dans la cathédrale mais aussi à l'extérieur, où plusieurs prêtres ont rejoint ceux qui n'avaient pas pu entrer. 

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Unis par "la peine et l'effroi". Geste marquant de cette cérémonie placée sous le signe de l’œcuménisme, Dominique Lebrun, archevêque de Rouen qui présidait la célébration, est venu embrasser Mohammed Karabila, président du Conseil régional du culte musulman de Haute-Normandie et responsable de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray. Mgr Lebrun a souligné combien toutes les personnes présentes étaient "unies par la peine et l'effroi".

Vers 17 heures, soit trois heures après le début de la cérémonie, le cercueil du père Hamel a été porté en dehors de la cathédrale, sous les applaudissements des centaines de personnes réunies. Il sera inhumé "dans la plus stricte intimité familiale", dans un lieu tenu secret.