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«Les pompiers sont cramés» : des pompiers en grève manifestent pour la Fête des Lumières à Lyon

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Yordan la Mouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - Mis à jour le . 2 min
© Yordan la Mouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

À Lyon, où se tient la Fête des Lumières depuis hier soir, les pompiers du Rhône et de la métropole de Lyon ont voulu marquer le coup pour faire entendre leur voix. Déjà en grève depuis deux mois, ils réclament la revalorisation de leur salaire et dénoncent la suppression de nombreux postes.

Des sapeurs-pompiers de Lyon et du Rhône, en grève depuis deux mois pour réclamer des effectifs et plus de pouvoir d'achat, ont manifesté jeudi dans le centre de Lyon en marge du lancement de la très touristique Fête des Lumières. Quelque 400 pompiers ont défilé à coup de sifflets vers la presqu'île de la capitale des Gaules, casques sur la tête, avec fumigènes et feux d'artifices, a constaté une journaliste de l'AFP. 

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Certains pompiers ont simulé une immolation en incendiant légèrement leurs épaules, protégés par leur tenue anti-feu, au milieu de la foule et devant des pancartes "Pompiers méprisés". "Les pompiers sont cramés, et rien de plus visuel que de joindre le geste à la parole", a commenté à l'AFP Rémy Chabbouh, porte-parole de leur syndicat majoritaire SUD SDIS 69. 

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"Au moins" jusqu'en mars 2025

Les pompiers du Rhône et de la métropole de Lyon sont en grève depuis le 1er octobre, tout en assurant la continuité de leur service. Ils déplorent notamment le manque d'effectifs. "Depuis dix ans, une centaine de postes ont été supprimés" alors que la demande d'interventions n'a fait qu'augmenter, regrette Rémy Chabbouh. Ils sont aujourd'hui 1.070 soldats du feu déployés dans la métropole et le département, précise-t-il. Ce mardi, la caserne de pompiers de Lyon avait été symboliquement mise en vente sur Leboncoin. "Suite à un effectif insuffisant, la caserne de Confluence est en liquidation", était-il écrit sur l'annonce, depuis supprimée.

Ils demandent également une revalorisation de leurs salaires. "Les primes on n'en veut pas, on veut du pouvoir d'achat", commente Rémy Chabbouh. La grève devrait durer "au moins" jusqu'au prochain vote du budget de la métropole de Lyon, prévu en mars 2025. Les pompiers estiment que l'État devrait également mettre la main au porte-monnaie, car ils sont souvent appelés en renforts à l'étranger, comme sur les récentes inondations en Espagne, souligne le porte-parole.

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La métropole de Lyon, co-financeur du SDMIS (Service départemental et métropolitain d'incendie et de secours) avec le département du Rhône, rappelle à l'AFP avoir déjà augmenté ses cotisations de 10 millions d'euros ces deux dernières années, et dit avoir consenti à une nouvelle augmentation de 0,5% pour 2025. "Il est très difficile de s'engager au-delà, dans la mesure où l'État demande des efforts financiers très importants aux collectivités, ce qui fragilise leur budget", ajoute-t-elle, demandant aussi un "geste de l'État sur le financement des SDIS".

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